Dinsdor 10 javian : Un disciple d'Osamodas s'est rendu à Amarrilys, son air un peu louche a immédiatement attiré mon regard. Il vient déposer un contrat, mais il souhaite en parler en privé. Chose plutôt étrange mais Nilaewen et moi l'avons entendu à l’étage.
Il souhaite obtenir des informations compromettantes sur « le Corbac », un homme qui serait à la tête de l’Ordre Pourpre et qui l’aurait mis dans une situation embarrassante, une vengeance en somme.
Le contrat pourtant risqué, mais dont la récompense comportant des dizaines de pierres précieuses, a convaincu Nilaewen.
Note du 18/01/646 : Le client ne réapparaît pas, bien que nous ayons quelques informations. En espérant le voir bientôt. Obtenir mon salaire me tarde. Ainsi qu’une prime de risque.L’homme s'en est allé, nous reprenons nos activités à l’accueil.
Au cours de la nuit entre 00h et 2h30 :Voulant en savoir plus sur cet Ordre Pourpre, je décide d'aller à Brakmâr dans la plus grande hâte. Je sais que leur quartier général se situe à l’est du zaap de la cité pourpre.
Je tente tant bien que mal d'infiltrer les lieux grâce à une baguette que Kerubim Crépin avait utilisé afin de me miniaturiser quelques minutes auparavant pour que je puisse réussir à entrer. Je n'ai tout de même pas confiance donc j'entre masqué afin de ne pas me faire reconnaitre. Sait-on jamais...
Arrivant à entrer dans les lieux, finalement je ne vois personne au rez de chaussée. Pensant que je n'aurais jamais d'informations, je tourne les talons vers la sortie avant d'entendre des voix provenant de l'étage. D'un pas feutré, je décide donc d'aller voir ce qui s'y trame... Et là je vois deux individus discuter, une gargrouille et un disciple d'Eniripsa masqué.
M'approchant afin de mieux écouter leur dires, je décider d'aller me cacher sous la table se trouvant non loin d'eux, me faufilant tel un disciple de Sram. Enfin arrivé à mon but, je peux entendre qu'ils parlent de "Le Corbac". Non ! Ils parlent d'une certaine "Eclypse". Apparemment une femme portant l'enfant de "Le Corbac", mais qui apparemment l'aurait fait disparaitre lors de son retour, d'après les rumeurs que se racontent les compères.
- Flûte ! Me dis-je, voyant les hommes se douter de quelque chose. Ma présence devient préoccupante, tant malgré ma taille, mes pas me trahissent. Je sens que je dois bientôt fuir, lorsque je vois l'homme masqué s'approcher de moi. Je décide de faire le tour de la pièce. Voyant un tonneau et ma porte de sortie, je fonce dessus mais par maladresse et du fait que ce dernier soit humide, je chois, lâchant un gémissement de douleur lorsque mes fesses touchent le sol. Jaillissant de nulle part, la gargouille se dirige vers moi...
Pris de panique, je décide de me faire passer pour un quelconque animal. Excellent bonne idée sur l'instant compte-tenu de ma taille... Mais la gargouille pense autrement, elle doit se dire que je suis un archi-monstre et elle engage le combat. Ne voulant finir prisonnier d'une pierre d'âme, je tente de le distraire en vain. Me jetant au visage une boule de neige collante, il m'est impossible de bouger. La peur m'envahit. Tentant de me sauver en occupant son attention en lui parlant, finissant par être désemparé, sa lanterne fuse vers moi sournoisement. Ma petite taille ne m'aide pas. J'ai l'impression d'avoir les os brisés une fois le coup reçu. Là ! Un trou dans le plancher. Je ne l'avais pas vu. Vite ! Je m'y engouffre, prenant les jambes à mon cou.
- Enfin en sécurité ! Me dis-je, rentrant au clan.
Je vois Yuzina, je dois lui mentir sur mon état. Je m'en excuse platement aujourd'hui.
Mondainor 11 Javian :M'entrainant à la dure toute cette journée, la douleur me relance de la veille, je pense avoir une côte cassée. Je n'aurais jamais cru.
Le soir venu, je convie Nilaewen en aparté afin de lui faire un rapport sur ce que j'ai découvert la veille. Surprise à la fois par cette initiative et cette découverte, elle a une idée. Se déguiser en Oridrien - membre de l'Ordre Pourpre - afin d'obtenir plus de renseignements. Cela nous rendrait davantage discret.
Nous nous dirigeons vers son havre-sac. Je ne suis surpris de voir qu'il est fort bien entretenu et joliment décoré. Mais je ne suis pas là pour en admirer l'intérieur. Nilaewen s'avance vers moi pour me maquiller. Soit disant pour ne pas être "reconnu", mais je pense qu'elle veut également que je sois "sa poupée".
Ayant peur du résultat, je me dirige d'un pas timide vers le miroir. Soulagé de voir le résultat et admiratif à la fois, je suis méconnaissable. Mais elle aussi a bien réussi son coup. Elle semble être une autre personne, d'une froideur à faire frémir de peur les mulous.
Nous souhaitons d'abord tester nos grimages. Nous sortons du QG du clan. Nilaewen joue très bien son rôle. Moi-même, j'en viens à douter de sa réelle identité. Quelle bonne actrice !
Nous dirigeant vers le QG de l'Ordre Pourpre, je sens une légère inquiétude provenant de Nilaewen, mais ça va bien se passer, puis je connais les lieux.
Lorsque nous entrons, deux Oridriens : Une disciple de Sadida et un Eliotrope sont en train de discuter. Nous nous joignons à la conversation en tachant de ne pas se faire démasquer. La mission aurait pu tourner court lorsque j'ai du mal à prononcer le nom d’un des maitres de l’Ordre.
Faisant face aux critiques des deux Oridriens, je ne me laisse pas démonter. Finalement ils me prennent pour un Djauliste nouvellement recruté.
Nilaewen a également du mal avec l’utilisation du mot « bien », banni du vocabulaire brakmarien.
Quelques questions plutôt gênantes tombent, mais nous arrivons à nous en sortir, obtenant quelques informations au passage.
C’est alors que le Comte d’Hulla, Arkhaon, fait son entrée dans la pièce. Nous sommes vraiment surpris. Quand je dis « nous », je parle également des deux Oridriens qui ne semblent pas le connaitre. L’influence d'Arkhaon semble faire le tour du monde et ses manigances ne me disent rien qui vaille. Il se fait passer pour un invité de marque et se fait servir.
Nilaewen n'a pas le choix que de le servir. Je ne sais pas encore s’il nous a découvert.
Arrive enfin le-dit Corbac, alias Negreval Drakiria. Lorsqu’il entre, nous sommes en train de discuter avec le Comte. Il le salue et commence à parler de ses affaires... d’un disciple de Shariva, entre autre.
Arkhaon, toujours fidèle à lui-même, sans doute ayant déjà reconnu Nilaewen tente d’acheter cette dernière au Corbac. Le refus est catégorique, du moins au début. Negreval finit pourtant par céder. Les deux hommes continuent de discuter puis Negreval finit par monter à l’étage pour travailler tandis que l’Eliotrope nous laisse.
Avant de partir, Arkhaon demande à ce que Nilaewen soit enchainée, la disciple de Sadida, contrainte par cet invité de marque, entreprend de récupérer de vieilles chaînes mais, ne pouvant la laisser s’en occuper, je décide d'en prendre moi-même la charge. Ainsi, couvert de honte par ce que je suis en train de faire, je regarde le sol et m’occupe de cette besogne, espérant secrètement que Nilaewen ne m’en voudra pas.
Finalement, Arkhaon l'emmène. Je la suis du regard. Tout ira bien pour elle. À mon tour, je dois fuir. C'est sans compter sur la détermination de la disciple de Sadia à me barrer la route. Malheur, j'ai été dénoncé. N’ayant aucune preuve pour m’inculper directement, elle me force à lui montrer mon exemplaire d’Origine, le livre de l’Ordre. Grave erreur ! Je l’attire dans mon havre-sac où afin de me débarrasser d'elle. À peine est-elle entrée dans le sac que je l'attends pour lui sauter dessus en tentant de l’assommer rapidement. Elle se défend de son mieux, me blessant gravement et m’empêchant par la même occasion de l’emporter avec moi plus loin qu’au zaap de Brâkmar.
Mes forces m'abandonnent et dans un effort surhumain et une douleur atroce, je libre un petit tofu, qui je l'espère, me ramènerait quelqu’un.
C'est pourtant Nilaewen qui revient me chercher. Elle semble fatiguée. Arkhaon l'a certainement droguée. Elle refuse d’emmener la disciple de Sadida avec nous et nous rentrons en vitesse à Amarrilys. Là-bas, elle me raconte la trahison d’Arkhaon, mais je ne l’écoute plus. La fatigue m’emporte, mes blessures m’empêchent de penser, je finis par sombrer, inconscient dans un lit de la maison.
Dans la journée du 12 Javian 646 :La journée est calme et le repos très doux à mes yeux. Cependant, la vampire Auristelle me tourne autour et me dévore déjà des yeux. Je pense qu’elle pourrait peut-être m’aider à obtenir des informations facilement.
Les jours qui suivent font de moi quelqu'un de désorienté. Je n'ai plus aucune notion du temps. La fatigue ou quelques sortilèges doivent faire effet sur moi.
Le temps passe sans m’attendre, et cette affaire semble devenir de plus en plus dangereuse. La peur monte en moi. Et si ça tourne mal ?
13 ou 14 Javian 646 :Auristelle m'a mordu. Elle m'a surpris à la cave d’Amarrilys. Je n'ai pas le temps de négocier des informations sur le Corbac. La sensation de cette morsure me paraît étrange. Le chaud et le froid s'affrontent. Je me sens vide. Cette sensation me fait perdre bien du temps de réflexion. De plus, Auristelle semble ne pas savoir grand-chose sur Negreval ou Arkhaon.
Durant la nuit du 15 au 16 jovien 646 :Nous décidons d’en apprendre plus sur un disciple de Shariva qui en saurait beaucoup sur le Corbac. Le manoir du Marquis de Lhambadda nous accueille de son silence habituel, rapidement rompu.
Valar Ertnek, dit « Duc de Venomia » s’y trouve. Ils s'agit bien d'un disciple de Shariva. Il décide de nous faire jouer à un jeu en échange des informations que l’on souhaite lorsque 5 gigantesques craqueleurs des glaces « indestructibles » apparaissent. C'est la douche froide !
La panique s’empare alors de nous. Nos coups restent vains, tandis que le feu semble ne pas être plus efficace.
La musique pourtant nous sauvera peut-être. En effet, jouer un air au travers des instruments présents dans la pièce est la clé de l'énigme.
Ne sachant pas en jouer, Nilaewen s’en charge et sa musique entrainante – elle joue très bien - me galvanise. Je tente alors d’occuper les craqueleurs mais ceux-ci, trop nombreux parviennent à mettre la main sur elle. Soulevée du sol par la force d’un colosse des glaces, elle se met à suffoquer.
Je dois faire vite, atteindre les instruments puis jouer. La tâche est difficile, et mes piètres talents de musiciens n'arrangent rien à notre galère. Le temps manque, et le visage larmoyant de Nilaewen pâlit à cause du manque d’air. Elle me suppliait de faire vite.
J’enchaine les derniers instruments comme je peux, empruntant même un pic glacé à l’un des craqueleurs pour servir d’archet au violon.
Finalement, le dernier craqueleur disparaît mais c'est déjà trop tard. Nilaewen est au sol, inerte. Je cours pour l’aider, concentrant le wakfu qui m'entoure pour tenter de la ranimer mais rien n'y fait.
Finalement, l’esprit confus, la haine mêlée à la tristesse, je la prends dans mes bras et me dirige vers la sortie. Soudain, Valar Ertnek réapparaît, un sourire aux lèvres. Sans Nilaewen dans mes bras, rien ne n’aurait pu m'empêcher de le trancher. Cependant, c'est lui qui met fin à mon calvaire. À l’aide d’une potion de courant d’air, il fait reprendre son souffle à mon équipière et la vie revient en elle. Il nous offre ensuite l’information que nous souhaitions : une page arrachée d’Origine, contenant une partie des plans de Negreval. Préférant ramener Nilaewen à la maison, où elle pourrait se reposer, je ne prends pas le temps de le lire tout de suite. La marque dans mon cou en dit long sur mon incompétence.
Arrivés à la maison, je la dépose dans un lit. La nuit est déjà bien avancée, je lui annonce ensuite que j'ai été mordu par cette vampire, Auristelle. Et malgré mes excuses, et ma honte, elle me met dehors.
La culpabilité me ronge alors tout le reste de la nuit.
Durant la soirée du 16 au 17 Javian 646 :Alors que j'arrive à Astrub, Arkhaon demande à Nilaewen de brûler la page que l’on a obtenu durant la nuit.
Il menace de ne plus soutenir le clan si on ne le fait pas. Le sang me monte à la tête. Je bouillonne intérieurement. Finalement, Nilaewen s’exécute et le parchemin part en fumée.
Des idées fusent dans ma tête. Faire brûler le parchemin de l’Ordre, Arkhaon…. La culpabilité me reprend. Je ne connais pas le contenu du parchemin. Je cours au manoir du Marquis et là, surprise ! Valar Ertnek est toujours présent. Il m'offre les informations en échange de 10 000 kamas.
Je trouve ça louche, mais ne fait pas d’histoires.
En rentrant, Ureziar fait son apparition, seul. Sa présence ici ne présage rien de bon. Le Corbac se doute-t-il de quelque chose ?
A peine rentrée que Nilaewen, énervée, sort prendre l’air. Arkhaon me propose un contrat. Protéger Nilaewen contre une grosse bourse de kamas. Les kamas ne m’intéressant pas, mon exigence devient sa protection pour le clan.
Je prends alors l’initiative de chercher Nilaewen mais là, stupeur. Elle a disparu. Aucune trace d’elle aux alentours. Mon sang ne fait qu’un tour et je me rends à la taverne vers ce…. Shushoteur pour qu’il me donne son emplacement. Je suis surpris lorsqu’il ne me demande aucun paiement, mais la position de l’Ancienne Nedora me met mal à l’aise. J’enfourche alors ma dragodinde jusqu’au Zaap et prends la direction du Quartier Général de l’Ordre. Caché derrière des arbres, j’observe alors Nilaewen discuter avec Drakiria mais la distance rend ses propos inaudibles.
Mon but est juste de la protéger en cas de problèmes.
Finalement rien ne semble perturber leur conversation et Nilaewen rentre.
Le soir du Dinsdor 17 jovien 646 :Nous discutons de nos aventures avec Nilawen lorsque Tariel, la nouvelle recrue, l’appelle pour lui donner sa démission. Peu après son départ, un homme nommé Théodore m’aborde non loin du lac d’Astrub. Nous discutons de la nuit, du ciel et j'apprends qu’il fuit le Comte Hulla ainsi que des brâkmariens. C'est peut-être lui qui a fournis la page au Duc de Venomia.
Nilaewen revint ensuite, et nous tentons d’aider cet homme à retrouver ce qu’il cherche, sans succès. En revenant, un Oridrien nous attend, ou nous guette peut-être. Il ne fait pas trop d’histoires et nous poursuivons notre chemin jusqu’à la maison.
Le doute nous prend, on nous espionne. Une disciple de Iop attende à l’entrée de la maison. Elle se met à écouter tous nos dires et Yuzina, un peu trop bavarde, manque de dévoiler des informations capitales. Trop occupé à rédiger mes rapports, je n’écoute pas ce qu’il se passe, mais Nilaewen peine à lui faire tenir sa langue. C'est alors que l'on me fait enfin comprendre que l’on a besoin de moi. Il me faut trouver une idée pour que toute cette histoire de parchemin paraisse importante, sans qu’elle soit liée à notre parchemin à nous. J'invente alors une histoire de compte bancaire contenant un milliard de kamas que le Comte d’Hulla ne souhaite pas voir à portée du clan. J'enrage. Yuzina aussi.
Cette histoire à dormir debout suffit à calmer les ardeurs de tout le monde puis nous sortons avec Nilaewen parler de nos doutes, nos peurs. Une idée lui vient, il est grand temps de prendre une pause. Nos dragodindes s'élancent alors en direction de la baie de Cania, pour une soirée plus calme, je l'espère.
[HRP] Je tiens à remercier très particulièrement Nilaewen et Negreval pour m'avoir offert une occasion de RP comme celle-ci, mais aussi Lagan qui m'a corrigé l'écriture de ce texte pour en faire ce qu'il est actuellement.[/HRP]