Astrub, 15 heures, une foule anormalement dense se masse au rez de chaussée de la maison du Clan de Nedora-Riem. Quelques éclats de rires résonnent et les chopes se cognent avec enthousiasme, cette après-midi on fête le 136ème anniversaire de la bière astrubéenne ! Au bout d’une poignée de minutes et de quelques chopes descendues, un étrange individu fait son apparition dans la joyeuse demeure. Il fond en larme et se jette à nos pieds. Le pauvre homme avoue alors être un berger et explique la raison de sa venue : tout comme de nombreuses créatures aux alentours d’Astrub, ces bouftous s’étaient mis à adopter un étrange comportement. En plus de copuler à un rythme inimaginable, les pauvres bêtes devenaient agressives, reconnaissant à peine leur jeune éleveur.
Ni une, ni deux, tout le monde posa sa chope de bière et fonça hors de la maison en suivant les indications du berger :
« Je suis sûr que cet Armichède a un lien dans cette histoire, il discutait avec une jeune scientifique dans une ferme au Nord d’Astrub. Il faut que nous le trouvions ! »Tout ce petit monde se retrouva alors à galoper dans les champs astrubéens à la recherche de la jeune scientifique. Carry Murie, tel était son nom, n’avait que peu d’informations à nous fournir à propos d’Armichède, elle nous conseilla alors de rendre visite à un de ses collègues, un certain Louwi Patsseur :
]Il fallut quelques indications supplémentaires aux aventuriers avant de deviner que notre prochaine destination serait l’île d’Otomaï. En apprenant la nouvelle, nombreux semblèrent préoccupés : le voyage jusqu’à l’île est long et demande un minimum le pied marin, ce qui n’était malheureusement pas le cas de nous tous. Heureusement, Guerrier-Baptou, mercenaire, avait appris de bouche à oreille quelques informations à propos du fameux Armichède. Nous avions désormais deux pistes, et les aventuriers ne pouvant se rendre sur l’île d’Otomaï le suivirent jusqu’à l’orée de la forêt maléfique. Le reste du groupe pris alors le large et partit en quête du laboratoire de Patsseur.
En pénétrant dans une vaste grotte de coraux, nous aperçûmes le petit être qu’était Louwi Patsseur. Non bien chaleureux avec notre petite troupe, il nous renvoya auprès de sa collègue Isa Nioutonne, prétextant qu’il était trop occupé à observer les corailleurs pour nous renseigner.
Celle-ci se terrait au fin fond du laboratoire du Docteur Nauh et Il fallut sortir les armes pour la retrouver.
Nioutonne nous confia qu’elle travaillait pour Armichède, mais celle-ci n’avait pas la moindre idée de là où nous pouvions le trouver. Non sans un poil de mépris, la jeune scientifique nous avoua :
« Vu votre dégaine pataude et votre bronzage inexistant vous devez être d’Amakna ? Ça tombe bien, mon collègue aussi, et lui il ne se creuse pas que la tête ! Vous verrez, c’est un disciple de Sadida, et en général il n’aime pas s’éloigner trop loin du temple de son dieu. »Nous repartions alors pour le continent et sur le chemin du Temple Sadida, retrouvant Guerrier-Baptou sur notre route.
Quelques minutes plus tard, nous découvrîmes une grotte près de l’édifice et il ne fallut guère plus de temps pour mettre la main sur le collègue en question. Se montrant guère coopératif de prime abord, le vieux Sadida nous renvoya enfin vers un certain Tom Acedisson.
Quelques minutes plus tard et quelques kamètres plus loin, nous trouvions enfin l’étonnante demeure d’Acedisson.
Le jeune Osamodas ne se fit pas prier et nous indiqua d’emblée là où nous pourrions trouver le savant :
« Il mène depuis peu des recherches en technomagie sur le site de fouille archéologique de la baie de Sufokia. Il pourra vous renseigner ! »Nous approchions du but, certains d’entre nous avaient abandonné en cours de route, mais c’est fièrement que notre petite troupe arrivait à la pointe Nord de Sufokia. Ozen, célèbre plongeur du coin nous arrêta de peu avant que nous n’entrions dans un des souterrains de la cité.
Des essais technomagiques venaient d’avoir lieu, le passage était inutilisable pour quelques minutes. Nous fîmes alors une halte forcée quelques instants à l’entrée du tunnel, puis, d’un pas méfiant, nous rejoignîmes enfin notre destination : le site archéologique de la ville.
Armichède le savant était bien là, apparemment très occupé. Non sans un air de reproche, nous lui annonçâmes les raisons de notre visite : les troubles comportementaux des créatures du continent. Le vieux Steamer aux cheveux grisonnant eut un rire étouffé et nous expliqua le fin mot de l’histoire : la remise en service de véhicules subaquatiques et récentes recherches sur la technomagie disparue des Steamers ont tout d’abord perturbé la faune sous-marine, ce qui a inéluctablement déteint sur les créatures du continent.
Nous promettant que ces perturbation ne seraient qu’éphémères, le vieil homme nous félicita pour notre investigation. Impressionné par le sang froid et la détermination des aventuriers qui étaient venus jusqu’à lui, il offrit à chacun une petite bourse de 60 000 Kamas. Fière d’avoir résolue ce mystère, notre petite troupe se sépara enfin, quelque peu fatiguée d’avoir parcourue le continent toute l’après-midi !