Quelque chose de bête. Encore. Un mot qui a dérapé, encore. Et, comme à chaque fois, ça a dérapé sur moi, mes actes, et ma relation étroite avec celui qui fut mon tuteur.
Quand va-t-elle apprendre ? Comprendre ? Non ... Quand vont-ils tous comprendre ? Ces histoires à l'eau de rose me fatigue au plus haut point.
Je repense encore à ces mots que j'ai dis, avant de partir "Jamais tu ne me comprendras".
Je me dirige vers la porte Sud, une réunion m'attendant au village d'Amakna. Plutôt qu'emprunter le zaap et attendre bêtement sur place, autant faire le chemin à pieds, ça me calmera.
Je repense à tous les accrochages que nous avons pu avoir.
"C'est de plus en plus fréquent quand j'y repense".
En effet, aujourd'hui, chaque sujet est devenu excuse pour nous disputer. Chaque fois que l'on se parle en privé, c'est pour qu'elle me crie dessus, et que mon mépris, et ma peur pour celle que j'ai par le passé considéré comme une amie, ne grandisse.
Une boucle sans fin, Xelor doit s'en amuser. Shariva également, au moins un point, nous créons du Tumulte.
Sans même m'en rendre compte, je suis déjà hors de la cité. Il fait nuit noir ce soir, l'air est frais, le silence est de bonne compagnie, une situation que je sais apprécier.
"Jamais tu ne me comprendras. Car comme tous, tu ne me connais pas."
Continuant ma marche, lente et calme, j'ai soudainement cette drôle de sensation que nous pouvons parfois avoir, avant de nous endormir. Cette sensation de chute, l'espace d'un quart de seconde.
Surpris, je tombe à genoux, m'appuyant sur mes mains, reprenant mon souffle.
D'ailleurs, ces mains ... ne ressemblent aucunement aux miennes. Elles sont ... frêles ... petite ... plus douce ... ?
"Qu'est-ce qu- ..."
Je me retournes brusquement, j'ai entendu une voix, une voix de femme. J'en suis certain !
"Qui est là ?!".
C'est moi qui ai parlé ... Mais ... Cette voix n'est pas la mienne ! Je baisse la tête, des cheveux d'un blanc argent tombe de mes épaules, et je remarque que je suis vêtu non plus de ma veste et ma tenue que je portais quelques secondes plus tôt, mais d'une cape, et une robe, rose.
Autre détail intriguant ... Je pose mes mains sur ce qui est censé être mon torse, et où se trouve maintenant une poitrine ...
J'écarquille les yeux, ils sont bien vrais !
Qu'est-ce que ça signifie ?!