Surnom : Mel. Elle ne répond presque qu’à ce surnom d’ailleurs. Date de Naissance : 13 Martalo 621, elle a donc 25 ans. Sexe : Féminin Déesse : Crâ
Physique
Elle fait 1m62, de corpulence tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Son visage est pâle, encadré de mèches noires désordonnées qui lui donnent un air un peu sauvageon. Elle a abandonné l’idée de domestiquer ses cheveux il y a bien longtemps, mais déteste qu’on lui fasse des remarques sur ce point. Elle a des yeux bleu-gris, c’est peut-être la seule chose qu’elle aime réellement de son apparence. Elle a sur le ventre, légèrement à gauche, une énorme cicatrice de brûlure due à un accident alors qu’elle pratiquait l’alchimie. Elle s’arrange pour que cette zone soit toujours couverte par un vêtement.
Talents
Se débrouille plutôt bien en alchimie, grâce à son excellente mémoire qui lui permet de bien s’en sortir avec les recettes et d’être efficace en préparation. Elle s'est d'ailleurs prise de passion pour cet art, et y met beaucoup d'énergie, n'hésitant pas à récolter aux heures les plus incongrues pour un peu que cela lui permette de progresser. Elle espère avoir l'occasion de s'améliorer sans cesse en échangeant avec d'autres personnes versées dans les arts alchimiques. Elle ne se débrouille pas trop mal avec son arc, mais est loin d’égaler l’adresse et la puissance de beaucoup de disciples de Crâ.
Profession
Elle vend parfois les produits de son travail d'alchimie pour gagner de l’argent. Elle n’a pas de profession à proprement parler depuis qu’elle a quitté l’échoppe d’alchimie de Brakmar pour se rendre à Astrub.
Caractère
• Indépendante, elle n’aime pas qu’on la tienne de trop par la main, surtout quand elle sait qu'elle peut faire quelque chose par elle-même. Elle est prête à réduire la qualité de ses conditions de vie si cela signifie plus de liberté, et même s’il lui arrive de regretter le confort de la maison familiale, elle ressent une grande fierté liée au fait de résister à cette nostalgie et de poursuivre sa route comme l'adulte qu'elle souhaite devenir. • Elle est très portée sur la justice, et une situation contraire à ce principe aura tendance à la révolter profondément. Mais quand elle croit en une cause, elle se donne entièrement dans son rôle et va jusqu’au bout des tâches qui lui sont confiées. • En profondeur, c'est une idéaliste. Elle voudrait que le monde soit rose, mais ses récentes mésaventures lui ont bien fait comprendre que ce n'était pas le cas. Bon gré mal gré, elle a accepté ce fait, et a désormais beaucoup plus de mal à accorder sa confiance, surtout pour des questions personnelles. Cependant, elle présentera toujours un abord gentil et soucieux des autres, et se montrera respectueuse tant que le respect est réciproque. • Elle ne pardonne pas facilement, et ceux qui commettent des actions qu’elle juge irréparables ne trouveront plus jamais grâce à ses yeux. Elle déteste cet aspect rancunier d’elle-même, contraire aux préceptes de sa déesse, mais peine à lutter contre. • Quand elle s'entend bien avec les gens, elle communique aisément sur le mode du sarcasme et de l'ironie. • Les compliments la mettent mal à l'aise.
Qualités : Loyale quand elle apprécie et respecte la personne, observatrice, curieuse (quoi que cela soit parfois à la limite du défaut), indépendante, patiente. Défauts : Rancunière, parfois un peu insolente, trop émotive dans certaines situations.
Passions
Elle aime : le chocolat sous toutes ses formes, les nuits fraîches sous les étoiles, son chacha Jang, le bruit de la pluie sur les tuiles, la sensation de satisfaction quand elle réussit quelque chose de difficile, les fleurs de lys, le chant des mouettes, sa liberté. Elle est aussi passionnée par la lecture, depuis son enfance, grâce à son père. Tout particulièrement les contes et légendes du monde des Douze. La nature, plantes et animaux variés, à qui elle voue une adoration sans faille.
Phobies
Elle déteste : les journées trop chaudes, se faire aboyer dessus quand elle ne le mérite pas, que des inconnus se tiennent dans son dos, l’injustice. Elle a un dégoût assez prononcé pour ce qui est de nature gluante ou gélifiée (son dernier séjour dans la péninsule des gelées fait partie de ses pires souvenirs).
Histoire (version tirets)
- Née à Bonta dans une famille de classe moyenne. Mère récolteuse pour les alchimistes de la cité blanche, père instituteur. Une sœur ainée avec qui elle a aujourd’hui de bonnes relations malgré une enfance remplie de disputes et de railleries. - Partage son temps entre son éducation, les livres de son père et les promenades dans la nature avec sa mère. Lit beaucoup sur l’histoire du Monde des Douze, choisit de se dévouer à la déesse Crâ. - Après son éducation générale, s’oriente vers l’alchimie pour laquelle elle semble avoir un certain talent. Travaille un peu à son compte, est ensuite engagée par un atelier. - N’est pas vraiment heureuse avec cette vie rangée, rêve au monde et aux aventures dont ses lectures sont remplies. Décide finalement de quitter la maison familiale pour partir voir ce fameux monde. - Parcourt un certain nombre de contrées entre Bonta et Amakna. - A Amakna, rencontre un aventurier un peu plus âgé qu’elle, dévoué lui aussi à Crâ, qui lui propose de faire un bout de chemin avec elle. Elle se laisse charmer au fil du temps qu’ils passent ensemble et elle finit par entamer une relation avec lui. - Leur chemin les mène à Sufokia, qu’elle aime particulièrement, puis ils font étape à Brâkmar. - Lors de leur première nuit sur place, son compagnon lui vole toutes ses possessions, ne lui laissant que la cape cousue par sa mère avant son départ, et s’évapore dans la nature. - Elle songe un moment à tout abandonner et à rentrer chez elle avec ses désillusions, mais sans argent cette possibilité est compromise, sans compter son indépendance qui la pousse à continuer son chemin par elle-même. - Elle se rend alors dans le quartier des alchimistes pour proposer ses services, et est finalement embauchée par un vieil homme en échange du canapé de l'arrière-boutique et d'un modeste salaire. - Elle passe une partie de ses nuits dans les rues, à écouter les conservations, espérant en son for intérieur croiser son ancien compagnon, sans trop savoir ce qu’elle ferait si c’était le cas. - Au cours d’une nuit, elle entend une conversation mentionnant un clan de mercenaires à Astrub. Elle songe que ce statut pourrait lui convenir et lui rapporter un peu d’argent pour envisager un futur un peu plus confortable dans ce monde qui ne s’est pas montré à la hauteur de ses espérances. - A son arrivée à Astrub, elle trouve rapidement le lieu où les mercenaires se réunissent et décide d’une période d’observation avant de passer à l’action. Elle questionne les mercenaires qu'elle rencontre concernant leur fonction, la façon dont ils voient le mercenariat et les valeurs de leur clan. Au fil des rencontres et des échanges qu'elle peut observer, elle décide d'intégrer le clan. - Le 4 Descendre 646 au soir, elle entre dans le Clan Nedora au rang de recrue.
{HRP : Mel écris parfois dans son carnet ce qu'elle a sur le coeur, quand elle a l'impression que cela devient trop lourd à porter.}
Spoiler:
12 Descendre 646 Cela fait quelques jours que j'ai intégré le Clan Nedora Riem en tant que recrue. C'est plus que je ne mérite, sans aucun doute. Le mercenariat. Il y a une part de moi-même qui frémit d'excitation quand je pense aux opportunités que cela représente. Apprendre. Gagner de l'argent. Et un groupe. Les personnes que je découvre sont étonnantes. Je me demande si un jour je cesserai d'être surprise ou admirative. Chaque mercenaire est fascinant, à sa manière. Et chacun à son caractère, pas toujours facile à appréhender. Chaque jour apporte son lot de leçons. Elles ne sont pas toujours tendres ... Cette nuit, j’ai passé un entrainement avec Ilamai et Syleas, pour le fameux examen de passage au grade de Jeune Nedora. Je savais que mes connaissances n’étaient pas complètes, mais à ce point … Le poids de la déception m’écrase facilement, comme toujours. Sans doute parce que cette mémoire c’est tout ce que j’ai. Alors si elle ne me permet pas de réussi ces choses-là, je ne sais pas à quoi je suis bonne. A passer le balai ... Et cette angoisse du blanc qui me clouait sur place. Ce stress qui me poussait à parler sans réfléchir ... Chaque « Echec » prononcé par Ilamai était une morsure plus douloureuse que la précédente. Chaque grimace de Syleas aussi. J'avais envie de m'enfuir. De me lever de mon tabouret, de courir vers la porte et de m'enfoncer dans la nuit sans demander mon reste ... Pourtant, je me suis promis de ne pas fuir. Ça serait trop facile, et je ne veux pas de facilité. Et je refuse d'être lâche. Je suis allée jusqu'au bout, parce que j'ai bien compris qu'aller au bout des choses c'est très important. Même s'il m'a fallu arracher chaque mot de ma gorge, je suis allée jusqu'au bout. J'ai encore tant à apprendre. Et le temps file à toute allure ... Je ne cesse de me demander si je serai prête. Je ferai tout pour que ça soit le cas. Même si je dois étudier des heures durant, sans m'accorder de pause. Je ne les décevrai pas. Je ne me décevrai pas ...
13 Descendre 646 J’ai fait une rencontre étrange, ce soir. Il y a ce spectre, qui hante Amaryllis. Ça c’est ce qu’Ilamai a dit, et au final je veux bien le croire, parce que ce fantôme en savait beaucoup (trop) sur ce qui s’est passé dans la maison ces derniers jours. Je me demande pourquoi je ne l’ai jamais croisé avant. J’ai eu le droit à un véritable interrogatoire sur mes motivations. Ça m’a complètement prise au dépourvu. Ça ne devrait pas. Je trouve toujours ça tellement difficile ! Penser ses motivations est simple, mais en faire des mots ? Les motivations sont comme des forces qui nous habitent, et certains ne sont pas faites pour être dites, pas avec notre langage. Ou alors c’est moi qui ai un vocabulaire trop limité. J’ai failli lui demander si en tant que spectre, il ne pouvait pas regarder directement dans ma tête … Alors, sans doute, il aurait vu. Il m’a aussi demandé ce que je compte apporter au clan. Encore une question difficile. Elle me rappelle mon entretien de recrue. Je ne sais pas réellement ce que je peux leur apporter dans l’état actuel des choses. Je ne suis pas particulièrement forte pour ce qui est de me battre. Je maîtrise quelques techniques d’alchimie, mais au final, a quoi cela pourrait-il servir pour le clan, concrètement ? Surtout que d’autres personnes sont sans doute capables de faire cela aussi. Je suis une personne de plus, mais sans leur guidance, je ne suis peut-être pas… « assez ». J’ai sans doute des qualités, tout le monde en a, même si certains les cachent loin en eux. C’est juste que je ne sais pas les dire. Et pourtant, j’ai vraiment envie de servir ce Clan. Servir n’est pas approprié. Faire partie de. Oui, c’est mieux. J’ai peur pour demain. J’essaye de ne pas laisser ce sentiment envahir une trop grande partie de mon cœur et de mon esprit. Je crois que je vais avoir besoin des deux. La soirée sera éprouvante…
Note : Le spectre… Il m’a appelé « tête de champ ». Je devrais sans doute le prendre mal, mais quand j’y pense, c’est un surnom amusant. Et mérité. Mais un jour, il ne pourra plus dire ça. Du moins si tout se passe bien.
14 Descendre 646 Finalement, l'examen n'a pas eu lieu ce soir. Ce n'est pas grave, je vais mettre à profit le temps qui m'est offert pour travailler plus sur mes connaissances. Je pars demain, dans la nuit, avec un convoi d'alchimistes. J'y ai réfléchi longuement, mais c'est une occasion de méditer un peu sur mes qualités (oui, le fantôme est revenu ce soir, et une fois encore, je me suis trouvée gourde de ne pas pouvoir lui répondre avec l'assurance que je ressens intérieurement). Nous avons prévu de commencer par une escale à Saharach, le chef de convoi souhaite discuter avec une certaine Corporation Parafiole. Jamais entendu parler, mais tout vient à point à qui sait attendre. Ensuite, nous reprendrons le bateau, et descendrons sur Sufokia, avant de nous diriger vers Brâkmar, notre but final. Je n'ai pas vraiment envie de retrouver la cité pourpre, elle est chargée de souvenirs peu agréables. Mais ce ne sera que temporaire... Nous rentrerons à Astrub au début du mois de Janvian, si tout se passe bien. Puisse Crâ veiller sur nous durant ce voyage ... J'espère revenir un peu plus grandie, quoi qu'il en soit. Alors je serai prête à me présenter à l'examen.
16 Descendre 646 Nous sommes partis la nuit dernière. Je me sens perdue. Et coupable, aussi. J'ai passé mon examen hier soir. Et je suis partie comme une voleuse, juste après. Je n'ai pas récité mon serment. Ça me paraît si important. De leur dire à quel point je suis prête à m'engager ! Mais j'avais promis à Vincent Tinel, notre chef de convoi, que je serais à l'heure pour le départ. Alors j'ai dû filer. J'ai glissé le lonne dans mes affaires. J'ai tellement peur de le perdre, mais plus encore, j'ai peur de le laisser derrière moi. Il signifie tant... Les questions auxquelles je n'ai pas su répondre tourbillonnent dans ma tête, je n'arrive pas à fermer l'oeil. Il faut que je les mette derrière moi, au moins jusqu'à mon retour. Tout se mélange... Je dois aussi choisir un tuteur. Je veux bien y réfléchir. Je dois, même. Est-ce que cette personne saura répondre à mes attentes ? Est-ce que je serai capable de répondre aux siennes ? Est-ce qu'il pourra assouvir cette soif de savoir qui ronge tout dans ma tête ? Est-ce que je saurai poser les bonnes questions ? ... Il faut que je dorme. Demain, la journée sera longue, et Vincent s'attend à ce que nous croisions des roublards qui opèrent dans la région...
20 Descendre 646 Je viens d'envoyer un parchemin à Ilamai, pour lui demander d'être mon tuteur. Pas une seule fois depuis que j'ai fais mon choix je n'ai douté. Je ne sais pas si cette intuition est explicable. Mais je crois que c'est la bonne décision pour moi. Il semble être ce que j'attends quand je pense au mot "tuteur". Bien sûr, j'ai tout de même pensé à tous les mercenaires que j'ai rencontrés jusqu'à maintenant mais... Mais mon choix est fait. Et mon coeur en est étrangement apaisé. J'ai essayé de lui faire une demande... adaptée. J'avais oublié mon peu de pratique de la poésie. Mais il devrait tout de même comprendre. J'ai passé le voyage à essayer de mettre mes sentiments sous forme de mots. A en perdre le sommeil. Notre capitaine, monsieur Thonnier (je suis sensée l'appeler Arnaud, mais je n'y arrive décidément pas !) m'a gentiment prêté son tofu, Plume, pour envoyer le message... Nous avons atteint Saharach dans la soirée. Nous y resterons trois jours avant de reprendre la mer. Il fait tellement chaud ici. Moi qui déteste ça ! La nuit amène à peine une fraîcheur suffisante... Le climat d'Astrub me manque...
22 Descendre 646 Plume est revenue ce matin. Avec une réponse. J'ai contemplé le parchemin et l'élégant motif du cachet pendant plusieurs minutes, incapable de l'ouvrir. Prise d'une angoisse incontrôlée d'un refus. Vincent a proposé en riant de l'ouvrir pour moi. J'ai bien sûr refusé. Quelle qu'elle soit, la réponse n'appartient qu'à moi. Je me suis isolée un moment, et j'ai finalement décacheté le rouleau. Il n'y avait qu'un seul mot. Un mot qui a suffit à faire se lever un vent nouveau en moi, chassant les nuages d'angoisse qui obstruaient tout, un moment avant. Et puis j'ai dénoué mon ruban. Ce qui s'est passé après... Je ne sais même pas comment le décrire. C'est dans ces moments que je me rappelle à quel point la magie peut être fabuleuse et fascinante. Il y avait ces mots.Qui se sont gravés dans mon coeur aussi sûrement que sur le parchemin. Et ce murmure à mes oreilles, si léger que je me demande encore si je l'ai rêvé. Et le vent dans ma tête s'est transformé en ouragan. Je ne sais pas ce qui m'a emporée alors. Euphorie. Crainte. Impatience. Il y avait dans ces lignes la promesse de quelque chose. D'un futur. Pas une promesse douce et rassurante, loin de là. Plutôt la promesse d'un but qui ne s'atteint que par un dur labeur. La promesse dont je rêvais. Je ne m'étais pas trompée. Je ferai tout mon possible pour traverser cette tutelle. En ligne droite, où en prenant des courbes. Je veux le faire, plus que jamais.
A l'heure où j'écris, mon esprit a retrouvé la paix. Demain, j'enverrai un parchemin au Conseil pour les informer à ce sujet. J'attends mon retour à Astrub. Plus encore, maintenant.