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| Negreval Drakiria - « Les alchimistes de l'Ombre » | |
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Nombre de messages : 310 Guilde : Hawkeye Age : 30 Date d'inscription : 06/05/2012
MercenaireNombre de contrats: Xxx-negreval-xxX Nombre d'animations: Nombre d'élèves: | Sujet: Negreval Drakiria - « Les alchimistes de l'Ombre » Mar 2 Oct 2012 - 18:52 | |
| I - L'unique héritage
An 609, les pioches s’agitent dans la petite mine de Gisgoul. L’aube vient de se lever, -même si peu de rayons arrivent à passer l’épaisse brume enveloppant les Landes-, et les premiers mineurs commencent à arriver. Les chariots se remplissent et les pas se pressent afin de récolter le maximum de précieux minerais. Difficile d’entendre le moindre cri au milieu de tout ce vacarme. Les pleures du bébé se font de plus en plus insistantes, et bout vingt minutes tout de même, un vieille Enutrof finit enfin, par chance, ou non... par y tomber dessus. Que faisait-il ici ? Qui l’avait déposé là ? Jamais le pauvre homme n'aura la réponse, si ce n’est qu’une ombre de petite taille avait été aperçue près de l’endroit peu de temps avant. L’enfant été enveloppé dans une sombre cape noirâtre aux motifs étranges, et dont le seul mot compréhensible était Nègreval. Une bourse de pierres précieuses attendait sagement à côté du garçon, ainsi qu’une brève lettre. « Occupez-vous en, élevez le. Ceci vous assurera une confortable retraite jusqu’à la fin de vos jours. Mais sachez que je ne serais jamais loin. » Signé : « K » . Empruntant un petit chemin de traverse pour rejoindre la Pourpre, l’Enutrof s’empressa de ramener l’enfant dans sa modeste demeure au sud du quartier des mineurs, puis le confia à sa femme. Il serait en quelque sorte le fils qu’ils n’avaient jamais eu…
Trois semaines plus tôt : « Adria : Tout est prêt Ureziar ? « Ureziar : Oui, ne t’en fais pas. J’ai effectué le nécessaire. Ce n’est pas la première fois après tout que j’ai à faire çà hihi. Il sera la troisième génération de Drakiria dont je m’occuperais. Norus est donc mort dans un coupe gorge proche du quartier des bouchers, quand à toi, tu es considérée comme portée disparue depuis plusieurs mois déjà. » « Adria : Bien. Je regrette qu’il ne puisse assister à la naissance de son propre Fils… Mais nos expériences en ont décidé autrement malheureusement. » « Ureziar : Oui… Nous n’avons pas réussi à trouver de remède aux effets secondaires de la dernière… De moins pas dans les temps le concernant. On dirait bien que nos laboratoires vont devoir se passer d’un maître des lieux quelques temps, et sommeiller jusqu’à la prochaine relève de la lignée. Même si je m’occuperais encore de certaines activités bien sûr... » Ureziar fait une injection à la jeune Femme et reprend : « Avec celle-ci tu devrais tenir jusqu’à l’accouchement.» Adria: « Merci… C’est l’essentiel. Nous avons déjà repoussé plus qu’il était possible le moment fatidique. » Ureziar: « Si tu avais accepté de mettre un terme à la grossesse pendant qu’il était encore temps, il n’en serait pas… » Adria l’interrompt : « Mais je ne l’ai pas fait. Je savais très bien où cela me conduirait, ne t’en fais pas pour moi. Pense maintenant à l’avenir, à la sauvegarde de notre nom, et à celle de nos travaux. » Ureziar : «Tout est prêt également de ce côté-là. Le dispositif attendra bien sagement que son heure vienne, et que l’esprit de Norus se perpétue…
Quelque jour plus tard : Ureziar serrant l’enfant tout juste né dans ses bras, regarde le feu emporter la jeune disciple de Feca. « Norus… Adria… Vous laissez derrière vous un grand vide dans la Confrérie Pourpre. » Le Xélor, ayant terminé les dernières analyses de santé de l’enfant, enveloppe celui-ci dans la longue cape de son défunt père et ramasse une pile de documents administratifs posés sur le bureau, sur lesquels on peut lire le nom de « Krougal », et jette un dernier coup d’œil à ceux-ci. « Humm, ça faisait un moment que je n’avais plus utilisé ce nom hihi… » Puis sans même éteindre le brasier duquel se dégageait une forte odeur de chair brûlée, se dirige vers la sortie du laboratoire 7, prenant au passage une large bourse de diamants avec lui.
II Deux vies s’éteignent, une nouvelle commence
Les jours, les mois, puis les années passèrent. La petite famille menait une vie sans encombre, ne manquant quasiment de rien. Huit ans ce sont maintenant écoulés depuis la tragique naissance de l’enfant, et le destin – dira-t-on- décida une nouvelle fois de s’acharner sur le jeune garçon. Un soir de Septange, Negreval comme à son habitude, était encore fourré à l’Arène, y regardant les terribles combats qui s’y déroulaient. L’arène était un endroit plutôt sûr (Sauf pour les combattants…), la milice veillant à y faire respecter un semblant d’ordre, et un enfant de 8 ans pouvait facilement se glisser dans la foule et échapper à des poursuivants. Negreval adorait venir ici. Outre détrousser habilement les quelques touristes qui passaient, il aimait regarder les combats qui s’y déroulaient, et observer avec attention chacune des techniques et des parades utilisées par les combattants. Quelque chose le fascinait dans ces danses macabres, et d’un certain coté, ils les envié. Du coté de quartier des mineurs en revanche, l’ambiance était toute différente. Depuis plusieurs jours, des émeutes sanglantes éclataient dans le quartier, protestant contre la concurrence des mineurs d’Amakna et de Bonta. Les ressources minières étaient un effet, un emblème fort de la cité Pourpre, et participaient d’une part importante à son rayonnement dans le monde des Douze. Les pierres de Brâkmar s’arrachaient à prix d’or (Si l’on puis dire !) dans tout Amakna. Toutes fois, depuis la découverte de nombreuses grottes et carrières dans les Plaine de Cania, (dont Bonta a eu vite fait de s’accaparer le monopole), les prix ne cessaient de baisser. De violents affrontements eurent lieux, et cette animation attirait toutes les âmes sournoises et sanguinaires en quête de distraction, de la cité.. Viols, pillages, assassinats, incendies, affrontement, massacres, tels étaient le quotidien des familles vivants là-bas. De très nombreuses furent massacrées, décimées, ou perdirent la vie en tant que dommages collatéraux, et les parents adoptifs du jeune garçon en firent partie… Lorsque Negreval rentra chez soi, il ne trouva pas sa maison. Elle n’était plus là où elle devait être… A la place, un paysage de désolation, de ruines et de cadavres se dressait devant lui. Il fouilla les décombres, encore brûlants, pendant des heures, à la recherche -en vain- de survivants… mais ce qu’il trouva ne fût que les restes de 2 cadavres entièrement calcinés, dans ce qui semblait être l'ancienne chambre de sa maison. Une grande émotion s’empara de lui. Pourtant, aucunes larmes de tristesses ne réussirent à couler de ses yeux. Cette émotion… il ne s’agissait pas de tristesse… Il savait comment la vie à Brakmar été faite. Perdre un être cher est arrivé à tout le monde ici. Non, pour lui la tristesse n’était qu’une faiblesse à bannir, et ne ferait pas ramener ces être à la vie. Pire, cela le rendrait plus faible et pourrait mettre en péril sa propre vie. Seule compte la haine, la puissance et le pouvoir, car dans cette cité maudite, la mort est inévitable. Le tout est de savoir retarder la sienne…
III - Une vie d’errance
Sans nul part où aller, Negreval récupéra ce qu’il pu des décombres de la maison ; La cape de son vrai père, quelques bourses de Kamas habilement cachées dans des briques de la maison par son père adoptif Enutrof, les quelques armes et runes magiques qu’il pu trouver encore intactes, et il prit la route des Landes. Désormais il était tout seul, et devait se débrouiller pour survivre dans cette nature impitoyable. Pas sûr que les Landes aient été le meilleur endroit où aller, mais il voulait tenter sa chance. Il bâtit un petit abri de fortune loin des sentiers qu’empruntent les voyageurs et les brigands, où il pourrait se reposer plus ou moins sereinement et entasser en sécurité les divers biens qu’il pourrait obtenir. La vie dans les Landes n’est pas facile. La nourriture ne manque pas avec toutes les bêtes qui rôdent autour, pour peu que l’’on soit assez fort et habile pour aller la chercher. Mais à 8 ans, pas facile de dépecer un Scorbute au moins 2 fois plus fort que soi, ou encore d’éventrer un Croc gland bien plus agile et rapide. Heureusement, il pu compter sur tous ces combats qu’il avait attentivement observés à l’Arène. Il savait grâce à eux, les points faibles de ces bêtes et comment les utiliser. Mais dans la pratique, il est bien plus difficile de le réaliser soi-même, plutôt que de le voir réaliser par les guerriers de l’arène, et il dû se contenter pour commencer de quelques Corbaks ou Kolérats bien plus faciles à tuer. Grâce à quelques conseils qu’il avait retenu de sa mère adoptive, il su élaborer quelques puissants repoussants olfactifs pour maintenir à l’écart tous monstres pendant la nuit. Désormais, plus rien n’avait d’importance à ses yeux, si ce n’est lui-même. Il n’avait plus d’être chère ni d’amis à protéger, rien ne le retenait. Il était seul, et n’avait de compte à ne rendre à personne. Il pouvait enfin se concentrer uniquement sur ce qui l’avait toujours attiré : la quête de pouvoirs …
Un seul maître mot : « Surpasser »
A Brâkmar, outre la corruption, c’est la loi du plus fort règne en maître sur la cité des Ombres. Pour survivre dans ce monde, il faut savoir être le meilleur et surpasser son adversaire –ou son agresseur plutôt-. Dans le cas contraire, c’est la mort qui vous attend. Cette cité ne laisse aucune place aux faibles, et à peine plus à l’honneur. Negreval le savait bien, et il s’entraina sans relâches durant 4 longues années dans les terres dévastées des Landes de Sidimote. Lorsque que les Scorbutes ne suffirent plus, c’est aux fantômes, aux vampires, aux revenants et autres créatures abjectes de l’autre monde, qu’il s’attaqua pour perfectionner ses techniques. Puis c’est au tour des aventuriers qui s’aventuraient sur ces sentiers, de faire les frais de son entrainement. –Quelle honte pour eux de se faire détrousser par un enfant de 11ans…- Cela dit, nombreuses tout de même furent les fois où il eu frôlé la Mort…Mais jusqu’à présent, celle-ci ne semblait pas encore vouloir de lui, si bien que Negreval s’étonna parfois de s’en être sorti aussi inextrémiste alors que tout indiquait un plus tragique destin. Comme si une présence invisible veillait sur lui...
Mais plus le temps passait, plus le jeune garçon semblait sombrer… Les terres de Sidimotes ne sont pas cruelles que physiquement. Elles rongent votre esprit, assaillent votre âme et corrompent votre être jusqu’à ses moindres entrailles. Soyez de passage et elles hanteront vos plus noirs cauchemars des années durant. Arrêtez-vous-y et soyez assuré que votre esprit ne s’en sortira pas indemne. La vie en ces lieux n’est qu’une longue descente vers des profondeurs où seule la folie et la mort vous attendront au bout de votre funeste voyage.
Quand tout cela n’était plus à sa hauteur, c’est dans Brâkmar qu’il su trouver son nouveau terrain de jeu. Mais la concurrence était très rude, et il n’était qu’un petit moskito au milieu de Dragoufs affamés. Ce retour à la Cité Noir marqua un tournant dans sa vie. Du petit larcin qu’il était dans les Landes, il devint peu à peu une lame sans pitiés, fourbe, malhonnête, et assassin. A 12 ans seulement, un Enutrof ne pouvait déjà plus compter sur ses doigts le nombre de meurtres que le jeune enfant avait à son actif... Il n’avait plus aucune morale. Plus aucunes règles. La haine et la torpeur déchiraient son esprit. Son épée déchirait ses victimes.
IV Aux portes de l’enfer
Toujours en quête de pouvoirs plus grands, le jeune garçon chercha à s’engager dans la milice de la cité. Les techniques de combats enseignées en son sein, les entrainements quotidiens avec de vrais maîtres d’armes, il voulait goûter à tout çà. C’était sans doute le moyen le plus efficace de devenir plus fort et rapidement. Mais… la loi à la milice est cruelle et impardonnable, bien plus qu’il ne l’était lui-même. Oto Mustam détestait les faibles. Quelle serait donc sa réaction en voyant arriver un enfant… ? Il serait bien capable de le tuer, ne serait-ce que par pur plaisir de le voir agoniser au sol, ses tripes entre les mains, implorant son … « pardon »… Il dû traverser la moitié de la ville pour se rendre dans les quartiers de commandement où se trouvait la milice. En chemin il s’arrêta chez plusieurs marchands d’équipements et d’armes pour perfectionner les siens. Il en aura grandement besoin dans les ordres de la milice... Le quartier de commandement était gigantesque. C’était ici que s’érigeait la grande tour de Brâkmar, surplombant toute la cité. Il y avait des patrouilles de miliciens partout, on entendait les hurlements de douleurs en provenance des cachots plus en profondeurs, et les cris de corbacs volants au-dessus, espérant y trouver leur prochain diner. L’odeur du sang mêlée au souffre qui émanait des geysers donnait à la scène une atmosphère encore plus horrifiante. Etait-ce vraiment ici qu’il s’apprêtait à s’engager ?... Dans ce sombre tableau il put apercevoir de nombreux guerriers réputés très puissant, ramenés enchainés, par les forces de la milice. Negreval savait qui ils étaient, il avait déjà vu leur tête sur les panneaux d’avis de recherche, mais connaissait surtout la prime qui courrait sur eux (dont certaines s’élevé à plusieurs centaines de milliers de Kamas). C’était rare que quelque chose intimide autant le jeune garçon. Ravalant sa salive, il s’engagea dans la sinistre cour qui devançait la milice. Traversant celle-ci il sentait que de nombreux regards se portaient sur lui. A quelques mètres de la grande entrée, alors qu’il regardait, absorbé, ce qui se passait à l’intérieure, il n’entendit rien arriver, et s’arrêta nette, glacé de stupeur lorsqu’une main froide et ferme (Sans nul doute celle d’un milicien, à cause de l’armure qu’il portait) se posa sur son épaule, et d’une voix rauque s’adressa à lui :
« Que fait donc un si jeune garçon dans ces quartiers. Rentre chez toi avorton avant qu’il ne t’arrive bien des cauchemars... »
Après une grande inspiration, Negreval prit la main du milicien, et d’un geste sec et déterminé, l’enleva de sur son épaule avant de reprendre sa marche vers l’enfer. Le milicien, stupéfait, suivit de loin le garçon, pour voir jusqu’où sa folie le mènerait. Cela mettrait peut-être un peu d’animation dans sa sombre journée… Negreval passant le seuil de la grande entrée, s’avançait à travers la milice. Il avait déjà repérer où était Oto Mustam. Pas bien difficile à vrai dire, il suffisait de suivre les cris. Ce dernier se trouvait tout au fond de la grande salle, en train d’essayer de soutirer quelques informations à un espion Bontarien, de manières des plus bruyantes et sanglantes qu’il soit. Intimidé par l’aura maléfique que dégageait le Chef de la Milice, Negreval hésita un instant et resta en retrait, caché (ou du moins c’est ce qu’il pensait) derrière une grande statue. Mais sa présence n’était pas passée inaperçue. Un jeune enfant dans ces lieux, autrement que sous le rang de prisonnier ou d’esclave, ce n’était pas chose courante. Lorsque que Oto Mustam en eu fini avec le prisonnier –ce dernier ayant succombé à ses blessures- , il se retourna, et jeta un regard noir, en direction de l’enfant, (sans même prendre le temps de le chercher, comme si il savait déjà où il était depuis le début), et ordonna à 2 jeunes néophytes de l’amener auprès de lui. Les recrues s’exécutèrent, et ramenèrent le garçon. Mais, inquiété de l’ordre qu’avait bien pu leur donner leur Chef, Negreval ne se laissa pas faire, et dans un moment d’inattention des gardes, réussi par un habile mouvement à déséquilibrer l’un, qui tomba sans problème de par le poids de son armure qu’il n’avait manifestement pas encore l’habitude de porter, et envoyer un coup directe en plein abdomen à l’autre, faisant reculer celui-ci de plus d’un mètre, avant de finir lui aussi par s’écrouler sur le sol. Negreval saignait de la main ; l’armure d’un milicien est extrêmement dure et résistante, et qui plus est, parsemée de pointes, et il s’était blessé en adressant le coup au deuxième milicien. Mais faisant fi de çà, il s’avança, seul, vers Oto Mustam et quelques autres, apparemment bien amusés de la scène. Celle-ci avait certainement sauvé la vie du jeune garçon, car contre toutes attentes, Mustam, diverti par la situation -deux miliciens, même jeunes, mis à terre par un garçon…- ne le tua pas directement, et pris la peine d’écouter ce qu’il avait à dire. Negreval pausa un genou au sol, inclina la tête, et s’adressa à la petite assemblée:
« Je suis ici car souhaiterais rejoindre les rangs de la milice de Brâkmar ». A cet instant, tous éclatèrent de rire. Comment un enfant aussi jeune, pouvait-il avoir l’audace de venir s’adresser ainsi au Chef des Armées ? Oto Mustam laissa échapper un sourire à travers son armure :
«Hahaha... Nous n’avons pas besoin de larves de ton espèces dans nos rangs armés, mais... les journées des miliciens ne sont pas toujours très amusantes ici, à défauts de pouvoir garnir nos troupes, tu pourras toujours leur servir de distraction. Mhuahaha... Vas donc te battre avec Mak Gahan, que je vois un peu ton habilité au combat contre un chafer. Mais sache que si tu perds contre ce tas d’os, je saurais alors à quoi m’en tenir. »
Confiant, l’arme à la main, Negreval se dirigea vers le squelette. Il ne serait qu’une simple formalité pour lui, en en ayant combattu des bien plus robustes lorsqu’il erré dans le Cimetière de Brâkmar. Il ne lui fallut d’ailleurs pas plus de 20 secondes pour démembrer le pauvre Mak.
« Bien, un peu long quand même. Mais bon, il semblerait que tu vaux un peu plus qu’un amas de calcium pourrissant. Je te descends au rang de Larbin, un immense privilège si tu veux mon avis. Ces hommes te montreront tes quartiers. Bienvenue dans les entrailles de l’enfer hahahaha. »
Il avait finalement réussit à rentrer au sein des ordres de la Milice. Mais le plus dur restait encore à faire, et cette épreuve n’était rien comparée à ce qui l’attendait en bas … A vrai dire, ce n’était pas d’Oto Mustam dont il fallait se méfier à présent. Si vous étiez discipliné, soumis et remplissait convenablement vos tâches, vos chances de mourir de sa main n’étaient pas très élevées. Non, en revanche, ce dont il fallait se méfier à présent, c’était des autres miliciens, qui eux, ne feraient aucun cadeau et n’aurait aucune pitié envers un jeune garçon, bien au contraire…
V La Milice du chaos
Negreval suivit les hommes désignés par Oto. Ils emmenèrent le Féca au fond de la salle, vers en escalier qui semblait descendre dans les profondeurs de l’enfer. Le couloir été assez large, des torches envoutées brulaient d’un feu qui semblait immortel, éclairant le sombre chemin. Les marches étaient tâchées de sang, et les murs criblés de griffures, probablement provoquées par une bête énorme. Rien de rassurant certes, mais rien d’hors du commun lorsqu’on habite à Brâkmar. Le couloir débouchait sur un grand hall aux multitudes de directions possibles. Pas moins de 30 portes s’offraient à nous. Sur des écriteaux en haut de celle-ci on pouvait lire « Cuisine, salle d’interrogatoire, quartiers des miliciens etc... Un gigantesque réseau souterrain s’érigeait sous les pieds de la cité Noir. Du fond de la pièce, homme seul, le visage encapuchonné et un étrange motif sur le poignet, s’avança vers les deux miliciens. « Laissez, je m’en occupe, merci. » Les deux gardes ne protestèrent pas le moins du monde devant ce qui devait probablement être l’un de leur supérieur. L’homme accompagna Negreval au plus profond d’un de ces quartiers. Une petite pièce, qui allait lui faire office de chambre désormais, l’attendait. « Voilà c’est ici. Bonne chance… L’heure des rations est à 19h00. Tâche de ne pas être en retard, sinon tu attendras celle de demain. » Lui répondu brièvement l’inconnu, avant de s’en retourner à l’obscurité. A ces mots, les deux miliciens repartirent et s’éloignèrent dans la noirceur du couloir, non éclairé celui-ci. Le jeune Féca resta donc seul, face à une porte sinistre, comme toutes les autres autours de lui. Il hésita quelques minutes avant de l’ouvrir, ne sachant pas à quoi s’attendre à l’intérieur. Prévoyant, il était tout de même prêt à dégainer ses armes, au cas où. On ne sait jamais à quoi s’attendre entre ces murs maudits. Après une grande inspiration, il l’entre-ouvrit légèrement, puis, d’un geste du pied, la poussa lentement pour l’ouvrir complètement. Un milicien, assis sur un lit qui devait probablement être le sien, le fixa du regard, puis sourit… Negreval regarda attentivement le reste de la pièce, sans se soucier pour le moment de l’individu. Ce n’était pas bien grand ; une vingtaine de mètres carrés tout au plus. Il y avait 5 lits superposés, ce qui laissait donc de la place pour dormir à une dizaine d’individus. Aux pieds de chaque lit, 2 coffres, pour les effets personnels de valeur de chacun. Une table également, au centre de la pièce, un porte Hallebarde (L’arme utilisée par les miliciens), une seule armoire, et pas moins d’une dizaine d’araknes. C’est tout ce qui composait la petite pièce. Ignorant le milicien assis, Negreval se dirigea vers le seul lit qui semblait disponible. Une petite paillasse en hauteur, infestée de puces. Déposant ses affaires dans le coffre qui lui été réservé, il vit derrière lui l’ombre du milicien bouger. Sans attendre, il dégaina son épée, se retourna brusquement et la pointa à quelques centimètres de la gorge de l’inconnu qui se tenait derrière lui. Surpris, celui-ci fit un pas un arrière, avant de prendre une chaise et de s’assoir calmement. C’est lui qui engagea le premier la conversation. -« Qu’est-ce qu’un enfant fait donc en ces lieux ? Qui plus est comme si il était un milicien. Ce n’est pas une garderie ici, ni un endroit pour s’amuser. Retourne donc voler des cawottes à la place marchande. » -« Je compte bien devenir milicien. Tout comme toi. Et çà fait bien longtemps que les cawottes ne m’intéressent plus. Alors garde pour toi ton sarcasme. » Répondit l’enfant tout en enlevant le sac qu’il portait sur ses épaules, laissant apparaitre le « Negreval » peint au sang, sur sa cape. A cette instant, le milicien eu un moment de stupéfaction. Ce mot ne lui était pas inconnu. « Eh bien quoi, pourquoi me regardes-tu avec cette air ? Est-ce mon âge qui te choque ? » « Oui… » Le milicien se ressaisie, « heu non. .. Cette cape … Où l’as-tu eu ?... » « Ma cape ? Je ne sais pas. Il parait que je l’avais lorsque que mes parents m’ont abandonnés. C’est mon père adoptif qui m’a trouvé enveloppé dedans il y a 13ans. C’est le seul héritage que j’ai de mes parents. « Tes pare… » « Moi c’est Negreval. Et toi ? » Le coupa le garçon en lui tendant la main en souriant. Cela faisait bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé. « Welte, disciple Sadida. A quel dieu es-tu affilié toi ? » « Féca » « Féca… féca… negreval…feca…cape… » « ? Que marmonnes-tu ? » « Ah ça y est ! Je me souviens où je l’ai vu cette cape ! C’était il y a 13… heuu… « ? Eh bien quoi parle. » « … J’étais de patrouille ce soir-là dans le quartier des bouchers, on nous avait signalé de nombreuses agressions ces temps-ci … C’était en Martalo si ma mémoire est bonne… Nous avions retrouvé un homme, un domestique certainement, mort, gisant sur le sol dans une des nombreuses petites ruelles. Certainement agressé par une bande de voleurs ; sa bourse avait été vidée, il ne lui restait plus que ces habits, et … cette cape…Je m’en souviens bien, cette cape n’avait pas du intéresser les voleurs, ça m’avait semblé étrange d’ailleurs… et c’est sa femme, une féca tout comme lui, avait demandé à la récupérer… » A ces mots, le jeune féca serra fort le pommeau de son épée… tellement fort que sa blessure faite précédemment en frappant le néophyte, se ré-ouvra, laissant le sang dégouliner le long de la lame. La corne de brume signalant l’heure des rations retentit. Il était 19h00. « Allez va, oublis çà… c’est l’heure des rations. Allons-y avant d’être en retard. » Après avoir remis son épée dans son fourreau, Negreval, bandant sa main avec quelques bandelettes de mominotor, suivit Welte en direction des cuisines.
Caché sous sa longue cape et sa capuche, Negreval essayait de se faire discret dans la large salle. Il craignait un peu les réactions des autres miliciens, bien plus forts que lui. A son retour dans ses quartiers, les autres néophytes de la même chambre que lui étaient tous là. Pas très accueillant… Il remarqua que les affaires de l’individu dormant sous son lit n’étaient plus les même. En effet, entre temps le Sadida avait changé de place, pour venir s’installer sur le lit, sous la paillasse de Negreval, ce qui finalement, rassurait un peu plus le jeune Féca. Welte avait touché deux mots du jeune garçon aux autres miliciens dans la chambre, mais ces derniers n’étaient pas aussi disposés que lui, à être indulgents…Et durant les semaines qui s’en suivirent, le jeune féca n’aura jamais porté aussi bien son grade : « Larbin »… Frappé, humilié, corvéable à merci, tel était son quotidien. Le seul à être un tant soit peu amical avec lui, était le sadida, ne pouvant toutes fois pas l’aider souvent, sous peine lui aussi de se faire mal voir par les autres miliciens. Les mois se succédèrent. Durant près de un an, le Féca été resté à cette condition. Allant dès qu’il le pouvait, observer les entrainements des combattants dans la salle des armes de la milice, essayant lui aussi parfois d’y participer, mais se prenant bien entendus de forte dérouillés … Il n’y avait que contre les jeunes néophytes qu’il s’en sortait bien. Voir même très bien, et ce, même avec cinq ans de moins que la plupart.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’après cette longue année, le Maitre d’Armes, voyant que le jeune féca n’était toujours pas mort, décida finalement de lui donner sa chance, à part entière cette fois-ci, au sein des rangs des Miliciens de Brâkmar. Negreval intégra donc officiellement les ordres sous le rang de Néophyte, et pouvait à partir de maintenant, participer à la milice au même titre que les autres de ce rang. Il avait donc accès totalement aux salles d’armes, aux entrainements des troupes avec les plus grands maitres d’armes de la cité, il avait enfin une vraie armure de milicien, et pouvait même participer à certaines missions.
VI Le parfait petit soldat
Son amitié avec Welte, son incapacité à pouvoir perpétrer larcins et meurtres comme bon lui semble -car entouré de gens bien plus puissants-, ainsi que sa soumission obligatoire à l’autorité, tout ceci avait contribué à enterrer une partie de la haine et des pulsions sanglantes torturant l'esprit du jeune disciple Féca. Il du ranger au placard ses anciennes panoplies, (ainsi que sa cape), afin de revêtir l’armure des miliciens de la Cité Sombre. Elle était très lourde comparé à ses équipements d’avant, mais heureusement, il avait réussi à en trouver une à peu près à sa taille en soudoyant un Maître tailleur.
Grace à son extrême habilité au combat, acquise durant sa dure vie de solitude (et ses entrainements constant), à ses techniques qu’il n’a cessé de perfectionner, ainsi qu’à son absence total de scrupules, il ne tarda pas à se faire remarquer au sein des Néophytes et monta rapidement en grade. Sans remords, sans buts, il servait aveuglément l’armée de Brâkmar pourvu que cela le rende plus fort, n’hésitant pas à effectuer toutes les tâches les plus effroyables. Tuer, assassiner, massacrer des familles entières, cela n’avait pas plus de valeurs à ces yeux que d’écraser un nid d’araknés avec son pied. « Le parfait soldat » Selon son Maître. Il lui en fallait toujours plus. Toujours plus de sangs, de morts, de cadavres, de cris et de souffrance. Peut-être était-ce sa façon de calmer ses démences et de canaliser ses pulsions restantes. Lors de ses entrainements au sein de la Milice, Il s’affilia à l’Ordre de l’Œil Putride, afin d’apprendre à maitriser l’art des camouflages et de l’invisibilité, et pouvoir enfin effectuer plus tard les missions d’infiltrations de la cité Blanche, le paradis des assassins…
VII l'Homme de l'ombre
Trois ans se sont écoulés depuis son entrée officielle au sein des forces armées de Brâkmar où Negreval, maintenant âgé de 17 ans, occupe le rang de Chevalier. Nous sommes en l’an 626, au début du mois de Descendre. Après une dure journée à assurer l’ordre dans le quartier des tailleurs, Negreval se rends à sa petite maison qu’il a pu s’acheter avec sa solde, située dans les quartiers Est, en bordure du Cimetière.
Une main sur le manche de la Hallebarde, l’autre dans sa sacoche où il gardait ses runes magiques, Negreval marchait tranquillement dans les Sombres ruelles de la cité Pourpre. Pas grand-chose à noter soir dans ce quartier. Tout était calme. Peut-être un peu trop tout de même. Une atmosphère étrange régnait sur le lieu, et un vent glacial et inhabituel soufflait à travers la ruelle. Rien à signaler pourtant... Juste un Homme. Enfin c’est que qu’il semblerait. Seul, adossé à un mur. Le visage presque entièrement couvert par une capuche, et sa cape, aux motifs et aux glyphes étranges. Negreval ne l’avait pas remarqué tout de suite, il faut dire que tapis dans l’ombre, on ne le voyait presque pas. Ce n’est qu’en commençant à s’approcher qu’il s’aperçut avec stupeur de sa présence, de par l’aura qu’il dégageait.
*M..m..mais comment est-ce possible… ? Je ressens une telle aura maléfique en cette personne… Qui est-ce ? Le seul que je connaisse à dégager un tel malaise est Maître Mustam…* Pensa Negreval. « Ha…ha…ha… Un problème Jeune milicien ? » « Qui êtes-vous ? … » « Ah… Tu le sauras bien assez tôt… » A ces paroles, l’Homme tourna le dos au Féca et parti en sens inverse. « Eh ! Halte là ! Je vous ai posé une question me semble-t-il ! » Mais l’Homme ne marqua aucune réaction, et continua de marcher ignorant les sommations du milicien. Negreval activa un glyphe magique scellé sur sa hallebarde, qui enflamma celle-ci. Sans plus attendre, il fonda sur le mystérieux inconnu, et sauta pour lui assener un coup brutal. Celui-ci s’arrêta, tourna légèrement la tête pour voir ce qui se passait. La lune pu éclairer une petite partie de son visage, et les regards des deux personnages se croisèrent. Soudain en un éclair de temps l’inconnu se retourna entièrement, et arrêta le coup de hallebarde d’un seul geste de main. Le feu fut absorbé, la hallebarde quant à elle, totalement brisée par une décharge d’énergie. Un léger sourire malsain se dessina sur le visage de l’individu, qui, avant même que Negreval eu retouché le sol, chargea une déflagration qu’il lui assena en plein vol, brisant entièrement l’avant de son armure de milicien, et projetant le Féca -dans un halo de flammes- plusieurs dizaines de mètres plus loin, pour finalement l’encastrer dans un pan de mur, en un fracas assourdissant. Le mystérieux individu se retourna alors, et reprit sa route comme si de rien n’était. Negreval quand à lui, avait perdu connaissance suite au terrible choc provoqué par l’impact. Son armure était totalement en miettes, et heureusement pour lui qu’il eut le temps de lancer à temps ses armures magiques, qui purent absorber une partie de l’attaque de l’agresseur, et peut-être lui sauver la vie. Le Féca ne se réveilla que 3 heures plus tard. La ruelle était toujours déserte. Personne ne semblait être sorti pour voir d’où provenait se grand bruit. Il faut dire qu’à Brakmar, il était monnaie courante d’entendre de tels affrontements la nuit tombée, et mieux valait ne pas s’en mêler. Il ramassa la partie encore intacte de sa hallebarde, quelques morceaux d’armures, puis regagna péniblement sa maison, quelques pâtés plus loin. Il boitait, avait probablement une ou deux côtes cassées, et saignait assez abondamment au bras gauche.
Arrivé chez lui, il posa en vrac ses affaires, ou ce qu’il en restait, et fouilla son armoire où il entreposait les potions de guérison. Il devait bien lui en rester quelques une. Il en trouva 4 effectivement. Mais elle ne couvrirait pas la totalité des dommages occasionnés. Il lui faudra aller en racheter le lendemain. Ainsi qu’une nouvelle armure … et une nouvelle arme …
VIII Premier contact
Voilà plus d’une semaine que la tragique soirée est passée, mais Negreval repense encore et toujours à cette aura si noire que dégageait le mystérieux inconnu, et aux multiples motifs et ornements présents sur sa cape. Il interrogeait les passants à place marchande pendant ses heures libres ; essayant de récolter des informations. Il avait réussi à faire un petit dessin des motifs qu’il avait vu sur la longue cape de l’inconnu. « Avez-vous déjà vu ceci ? » « Non » « Non désolé » « Non » « Navré » « Non désolé » « Absolument pas » En vain, il décida d’aller tenter de parler de l’évènement à Maître Mustam. Peut-être que lui en saura un peu plus. Mais approcher Oto Mustam n’était pas chose facile. Néanmoins Negreval savait quel était le meilleur moment. Juste après une exécution, il était en général de pas trop mauvais humeur...
Brakmar - Quartier de la Milice « Maître Mustam ! » « Que fais-tu encore ici toi. N’as-tu donc pas des missions qui t’attendent ? » « Puis-je vous importuner 5 minutes Maître ? » « Pfeu… Fais bref, un autre interrogatoire m’attend. Et gare à ce que tu vas dire. « Je ne serais pas long. Avez-vous déjà vu ce symbole ? » « Bien entendu. » « Qu’est-ce donc ? » « Eh bien c’est l’emblème de l’un des Culte de Rushu. Quoi, tu ne connais donc rien à ton Dieu ? » « …Un culte… Où puis-je les trouver ? « Rhaa tu m’agace ! Vas faire un tour au quartier des Alchimistes. Ils ont un repaire là-bas me semble-t-il. Aller ça suffit, ôtes toi de mon chemin maintenant. » Oto Mustam bouscula le jeune Féca, puis descendit dans le profond escalier menant aux salles de tortures. Negreval avait ce qu’il voulait. Il savait désormais où chercher. Il prit donc le chemin du Quartier des Alchimistes. Il ne savait pas trop quoi chercher, alors une fois arrivé là-bas, il se posta contre un mur, et attendit… que quelque chose se passe…. Une heure…. Deux heures… trois heures … La nuit tombé, il était toujours là. Rien de suspect ne s’était passé durant la journée. Mais soudain, 1 … puis 2… puis 3 hommes arrivèrent, tous portaient ce fameux motif, puis entrèrent dans l’atelier des Alchimistes. Negreval attendu encore 10 minutes. Un 4ème entra. Et puis rien. Aucun bruit à l’intérieur. Pas même de la lumière, et toujours aucun d’eux ne ressortant. Le Féca entra à son tour dans l’atelier… Désert… L’atelier était vide. Où étaient-donc-t-ils tous passés ? Des bruits de pas se rapprochèrent. Sans doute un 5ème individus. Negreval était coincé à l’intérieur. Impossible de sortir sans être vu. Impossible de se cacher. Il prit alors un de ses parchemins d’invisibilité obtenu grâce à sa spécialisation d’Espion Sombre de l’ordre de L’œil Putride, et l’activa juste à temps, avant que l’inconnu ne puisse le remarquer. Celui-ci entra dans l’atelier, regarda qu’il ne soit pas suivit, puis se dirigea derrière le tronc central de l’arbre traversant la salle et ouvrit une trappe menant vers des profondeurs inquiétantes...
Toujours invisible, Negreval attendit un petit moment avant d’ouvrir la trappe, et de suivre l’individu. Le couloir descendait encore plus profond que ceux de la milice, pourtant déjà très long, et des bruits étranges émanaient des profondeurs… Arrivé en bas, l’escalier donnait directement sur une grande salle d’où provenaient les bruits. La lave entourait totalement celle-ci.
Pas moins d’une dizaine d’individus tous ornés du même symbole étaient présent. La salle était remplie d’accessoires aux allures très… étranges… Plus encore que toutes les machines et outils à torturer, les plus fantaisistes, des salles d’interrogatoires de maître Mustam. Toujours invisible, Negreval s’avança dans la salle. Au fond de celle-ci il reconnut tout de suite le visage de celui qui l’avait battu. ...Mais apparemment lui aussi… * Hein ?... mais pourquoi regarde-t-il pile dans ma direction ?? * Pensa Negreval *Serait-il possible qu’il… non…qu’il détecte ma présence ?* *Non impossible…* « ...Approche… » Tous les membres de l’assemblé se retournèrent en direction du Féca. *De tout évidence ils m’ont repéré, je ne sais comment, mais ils m’ont repéré ! Ce parchemin ne m’est plus d’aucunes utilités alors.* Annulant le pouvoir de son parchemin, Negreval redevint totalement visible. « …b…bonsoir… »
« Oh… un sacrifice ? -Une offrande ? -Quel cadeau ! -Une âme innocente ! » S’exclamèrent plusieurs individus.
« Innocente… ? Hum… En êtes-vous sur… ? » Les coupa le mystérieux individu de la dernière fois. « Regardez-le mieux… sentez son aura… sentez cette haine… cette rage… l’odeur du sang émanant de ces armes pourtant neuves… » Negreval était entouré. Il n’osa même pas dégainer quelque arme que ce soit. Vu ce qui c’était déroulé la dernière fois, ce n’était sans doute pas la peine. « Regardez son armure… à son âge… Le pensez-vous vraiment innocent ? Mhuahaha Eh bien ? Tu ne dis rien ? … Negreval… n’est-ce pas ? Combien de gens à tu tué dans ta sombre vie ? 30, 40 peut-être plus ? «…Cela fait bien longtemps que je ne les comptes plus… Mais qui êtes-vous… » « Ah, oui, j’ai oublié de me présenter… Je me nome Razalgar… Désolé pour ton armure la dernière fois... Je suis l’actuel haut dirigent du Culte de Rushu. » « Rushu… » « Oui. Rushu, ton dieu. Que tu as juré de servir jusqu’à la mort en t’engagent dans cette milice. Eh bien quoi, renierais-tu ton dieu ? » « Non… » Répondit à voix basse le jeune Féca, tout en baissant la tête et posant un genou sur le sol en guise de respect. « Rushu… Il est mon seul parent. Il est le seul qui ait su m’accepter là où tous me rejetés. Si je suis encore en vie, c’est grâce à lui, lui qui m’a donné la force… la force de battre… de devenir plus fort… toujours plus fort… » « Mais cette puissance ne te suffit pas encore n’est-ce pas ? Il t’en faut toujours plus… Toujours plus de sang… de pouvoirs…de puissance ! Nous, Culte de Rushu, pouvons te donner ce que tu recherches… Suis notre enseignement… deviens un des nôtres… Je ressens en toi toutes les qualités pour… tu pourrais faire de grandes choses avec nous… » Captivé par ce discours, Negreval ne savait que répondre. Il se contentait d’écouter, toujours fasciné par cette puissante aura maléfique que dégageait Razalgar et ses invités. « La milice t’enseigne les bases du combat et le maniement des armes. Nous nous t’enseigneront les sciences occultes et la magie noire. Le Maître sera fier de toi, si toutes fois tu t’en sens capable… de vendre ton âme au seigneur des Démons ! Ha Ha Ha Ha Ha !!! » Les rires diaboliques de Razalgar résonnèrent à travers tout le cratère, suivit de ceux des autres disciples du Culte présents. « Rejoins-nous à la sombre Tour de Gisgoul, lors du soir du solstice d’hiver. Nous attendrons ta venue avec… impatience… pour commencer ton initiation… » A ces mots, tous disparurent dans halo de fumé. -Une technique de téléportations sans doute- Les dernières paroles résonnèrent encore et encore dans la tête du jeune Féca. « Le solstice d’hiver… mais… c’est dans trois jours ?! »
IX Le rituel maudit
Negreval poussa péniblement la très lourde porte de la tour, et pénétra dans celle-ci. La salle d’entrée était pour le moins assez spectaculaire. Pas moins d’une centaine de cadavres (mort depuis bien longtemps visiblement) gisaient au sol, aux pieds d’une immense statue. *Il me faut la même chose chez moi* Pensa ironiquement le féca, avant de prendre le sombre escalier. Trop peu éclairé, il dû se servir d’un fémur trouvé par terre (Il n’avait que l’embarras du choix…) qu’il enroula d’un tissu et qu’il embrasa à l’aide d’une flamiche, pour y voir un peu plus clair. Il descendit, marche par marche. A la fois impatient et inquiet de ce qui l’attendait en bas. L’escalier donnait sur une antichambre à l’allure aussi sinistre que lugubre. Celle-ci était ouverte sur une immense salle, où l’attendait les membres du Culte de Rushu. Au fond de cette salle, une immense statue de Rushu se dressait, et sous elle, se tenait ce qui semblait être un hôtel de sacrifice. La salle était éclairée par d’énormes bougies disposées tout le long. Les longues chaînes pendues au plafond ne contribuaient par à rendre l’ambiance plus accueillante... De même pour la rivière de sang traversant la salle… Devant l’hôtel se dressait la petite assemblé, tous habillés de magnifiques habits de rituels. Razalgar, en maître de cérémonie, invita le jeune Féca à s’approcher. Negreval obéit. Il s’avança, doucement, en direction de l’hôtel où se trouvait le maître. Arrivé devant lui, celui-ci clamât à haute voix : « Bien, la cérémonie peut commencer. » Pendant ce temps, un adepte amena un jeune Boufton blanc immaculé, qui se débattait temps bien que mal, les pattes attachées. D’un seul regard jeté au centre de l’hôtel, Razalgar y alluma un feu ardent. En sentant la chaleur du brasier, le jeune boufton se débâtit encore plus violement, comme si il savait ce qui l’attendait -et il avait raison le pauvre- car à cet instant le disciple le jeta sans une once d’hésitation au centre du brûlant hôtel, en guise d’ouverture de cérémonie. Aussitôt, le maître saisit les deux mains du futur disciple, qui se laissait guider, puis sans aucune sommation, les enfonça violement à travers deux énormes piques dépassant de l’hôtel, clouant littéralement les mains du jeune Féca à celui-ci. Negreval hurla intérieurement sous la souffrance provoquée, et dû se faire violence pour ne laisser échapper aucun son de sa bouche. Pendant ce temps, le pauvre boufton continuait d’agoniser dans un brasier aux caractéristiques peu communes. Ce feu étrange semblait se nourrir et s’alimenter du sang de l’animal. Plus le sang coulait, plus il devenait intense. De cette manière, les flammes suivaient le cheminement du sang de la jeune bête à travers les rigoles creusées dans l’hôtel. Cela était intéressant, jusqu’au moment où Negreval s’aperçue que ces rigoles menaient tout doit aux deux piques dégoulinants de sang, sur lesquels ses mains étaient enfoncées. Le feu se propagea assez vite, et en quelques secondes il fût à ses mains. Le féca tenta de lancer une de ses armures élémentaire pour atténuer la souffrance, mais il n’en fut rien ; aucun effet. Il semblerait que la roche composant les piques sur lesquels ses mains étaient empalées, avait la propriété d’absorber l’énergie, et tout recours à quelconque pouvoirs était donc impossible. Il n’avait pas d’autres choix que de supporter la douleur jusqu’à ce que tout ça se termine. Il regarda intensément les flammes tournoyer dans les airs, serra intérieurement les dents et plissa les yeux pour ne pas laisser couler de larmes de douleur.
A cet instant, Razalgar brisa le crépitement des flammes par sa voix rauque résonant dans toute la salle : « Nous Lui offrons ce sacrifice en signe de notre soumission » « Gloirrrreee à Rushu» hurlèrent les disciples « Nous t’apportons une nouvelle recrue qui glorifira ton nom ! » « Gloirrrreee à Rushu ! » « Nous effacerons le déshonneur du 12 Septange de l’an 26 et te donnerons ta place au Panthéon » « Gloirrrreee à Rushu ! » « Gloire à toi Seigneur des Démons ! » « Gloirrrreee à Rushu ! » Les flammes finirent par s‘arrêter. Il n’y avait sans doute plus de sang à consumer. Les deux piques se rétractèrent alors à l’intérieur de l’hôtel, libérant les mains meurtries et calcinées du jeune Féca. « Tu fais désormais parti des nôtres jeunes disciples. Tu agiras dorénavant au nom de Rushu ton seul et unique dieu que tu prieras régulièrement et don tu attiseras sa vengeance par la haine et la souffrance que tu rependras en son nom. Il est temps pour toi de rentrer te reposer. Passes-nous voir dans le repaire du quartier des alchimistes demain soir. » Negreval avait perdu beaucoup de sang, et la douleur l’avait grandement affaiblit. Il sentait que son esprit commençait à vaciller et avait du mal à tenir debout. A cet instant, tout devint flou autours de lui et une étrange lumière très puissante l’enveloppa. Une sensation étrange de déplacement l’envahit, mais avant même de comprendre qu’il s’agissait d’une technique de téléportation d’autrui, il perdit connaissance…
X La marque des ombres
Le jour commençait à peine à percer derrière les sombres nuages enveloppant la cité. Les premiers rayons de lumière pénétraient l’intérieur de la maison du jeune Féca. Negreval ouvrit un œil… difficilement…, puis l’autre. Il était totalement désorienté, et ressentait une très grande douleur partout dans son corps. Tout essoufflé, il s’extirpa du lit… « …*Respire* … Ce n’était qu’un mauvais rêve… » Il essaya de se lever totalement, c’était assez difficile, puis il regarda ses mains qui le faisaient atrocement souffrir… « M..mais…Qu’est-ce que… »
Il comprit que ce n’était pas un rêve, tout cela s’était bel et bien passé. Mais le large trou au milieu de ses mains, provoqué par le rituel la veille, s’était résorbé. A la place de celui-ci, la sombre marque de Rushu été gravée dans sa peau. Les marques de brûlures en revanche étaient toujours là, d’où cette douleur abominable. Il s’habilla de son armure comme il put, enveloppa ses main dans des bandelettes de momitoror et prit le chemin de la milice. En route il s’arrêta chez Infec Sion, l’Eniripsa de son quartier pour soigner ses blessures. Elles étaient assez profondes et cela ne lui couta pas moins de 3.200 kamas ! Mais qu’importe…
La journée fût particulièrement pénible pour le jeune Féca. Oto Mustam ne l’avait pas ménagé aujourd’hui ; 2 assassinats, 1 interrogatoire, un espion Bontarien à traquer et 2h de rondes. La nuit tombée, après son dernier tour de garde effectué, Negreval rentra à la Milice afin faire son rapport. Il avait bien pris soin de laisser les bandelettes sur ses mains, non seulement pour accélérer la guérison, mais aussi et surtout pour cacher la marque de Rushu. Il ne savait pas trop comment les autres réagiraient en la voyant… Au détour d’un couloir de la milice, une main glaciale se posa sur son épaule. Surpris, Negreval était prêt à dégainer mais il reconnut l’aura si particulière de son Maître d’armes. (Que faisait-il là.. ?) « M…maître .. ? Que puis-je pour vous… » « Cette marque que tu m’avais montré… Tu es allé voir le Culte n’est-ce pas … ? Hum… oui j’en suis sûr… je la sens…» « Mai...mais… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, que d’un violent coup de griffes, celui-ci arracha entièrement les bandelettes de la main gauche du jeune garçon, dévoilant la terrible marque de Rushu. « Si jeune … hum… après tout, il n’y a pas d’âge pour servir son Maître. Si Razalgar t’as choisi, c’est qu’il a décelé en toi un certain potentiel. Ce même potentiel qui a fait de toi ce que tu es actuellement au sein de notre milice, alors qu’à ton âge, tu ne devrais à peine qu’être néophyte… » Negreval était très gêné, mais aussi très surpris. Il n’avait encore jamais vu son Maître parler de cette manière à qui que ce soit. Ce dernier enleva son gantelet. Il portait lui aussi une marque de Rushu, bien que légèrement différente. « J’ai moi aussi juré allégeance à notre Dieu, et le sert depuis des décennies. » Il remit son gantelet, et reprit un air plus habituel, plus méprisant. « Tâche d’en faire autant. Notre maître ne tolère pas les faibles. Désormais que tu fais partie de ce Culte, tes missions vont-être différentes. Tu pourras toujours être appelé à la milice si le besoin en est, mais opèrera principalement sur d’autres affaires….plus… officieuses…. Retrouve Razalgar et les autres membres, ils te donneront tes nouvelles instructions. » Ces quelques paroles prononcées, il repartit et disparu dans la noirceur du couloir mal éclairé.
23H13, Negreval arrivait enfin au quartier des Alchimistes. Vérifiant d’abord, qu’il n’eut pas été suivit, il ouvrit la petite trappe et descendit le long couloir qui menait jusqu’à la grande salle où l’attendaient tous les autres. «Negreval… enfin te voilà… Certain commençaient à se demander si ton entrée parmi nous hier soir ne t’avait pas été fatale … hahaha… » « ha ha ha » Rirent maléfiquement les autres disciples « SILENCE ! » Cria Razalgar. Le calme s’abatis sur la salle. Seul le flopement de la lave contre la roche retentissait encore. « Je te présente Krougal, il sera ton mentor et te guidera dans ton apprentissage de Disciple. Il t’apprendra le maniement des sciences occultes, ainsi qu’à développer les pouvoirs de l’Ombre. Assez bavardé, suis le, une première mission vous attend… ».
XI Le silence de la Nuit
Krougal s’avança droit vers le féca. Leur regard ne faisait qu’un. Arrivé à son niveau, il empoigna celui-ci qui n’eut même pas le temps de réagir, prononça brièvement quelques mots étranges, et les deux individus disparurent immédiatement dans une noire fumée. Ils réapparurent en extérieur, sur le toit d’une petite tour du quartier des bouchers, surplombant la façade nord-Ouest de la cité.
*Quel pouvoir de téléportation impressionnant* « Je vais faire simple. Tu vois ces 4 roublard dans la maison là-bas ? » « Oui » « Tues-les. » « Qu’ont-ils fait ? » « Te faut-il forcément une raison pour tuer un homme ? » « Non en effet … »
Negreval sauta du toit de la petite tour, pour rejoindre le sol 16 mètres plus bas. Ces membres le faisaient encore terriblement souffrir… Il se redressa, et marcha tranquillement vers la petite maison. Sans quitter les roublards des yeux, il préparait déjà son attaque. Il activa ses armures élémentaires et sorti une rune d’obscurité de sa poche. Le travail devait être exécuté vite et bien. Il s’agissait de les prendre par surprise et s'assurer de ne leur laisser aucune échappatoire. Les roublard sont des êtres des plus fourbes et malins, et en combattre 4 en même temps dans cet état ne serait pas une bonne idée. Il fallait dès la première attaque, au moins assener un coup fatal à 2 d’entre eux, si ce n’est plus. Arrivé à quelques mètres de la porte, il se baissa pour ne pas être vu. Chance pour lui, ce quartier était désert à cette heure-ci. Il pouvait alors opérer sans gêne. Il traça un puissant glyphe de feu au sol, devant la porte. Celui-ci s’activerait dès que quelqu’un tenterait d'y marcher dessus. Puis fit le tour de la maison à la recherche d’une porte de secourt. Il en trouva une, donnant sur une cour arrière. Il traça ici aussi un puissant glyphe, celui-ci permettant de paralyser sa cible pendant quelques minutes. Il retourna ensuite à l’entrée de la maison, prenant bien soin de ne pas déclencher sa propre glyphe…et se mit face à la fenêtre. Il tendit son bras en direction des inconnus à l’intérieur, la rune d’obscurité dans la main. Il fixait attentivement les 4 hommes. Un de ceux-ci aperçut le jeune assassin à l’extérieur, à cause de la lumière émanant des étincelles tournoyantes autour de son bras, brisant la monotone obscurité de la nuit. Le regard des deux hommes se croisa. A ce moment, le roublard comprit ce qui se passait… Negreval aussi avait compris qu’il savait, et un effrayant sourire se dessina sur son visage. A cet instant, l’homme couru en direction de la porte... «… Trop…tard…hihihi… » Murmura le féca… Son bras s’embrasa, et projeta un puissant sillage de flammes en direction de la bâtisse, éventrant le mur et répandant un brasier infernal à l’intérieur de celle-ci. La rune d’obscurité aussi fût projetée à l'intérieur, et dès qu’elle eut touché le sol, s’activa, plongeant la pièce dans de profondes ténèbres, dont la lueur des flammes n’arrivait même pas à les en sortir. Ils durent chercher à tâtons les sorties, ce qui ralentit considérablement leur fuite. Negreval décrocha sa hallebarde de son dos, et fonça sur un des 4 roublard essayant de s’enfuir par une des fenêtres de la pièce d’à côté. Le pauvre homme, encore sonné par la déflagration, ne vu même pas son bourreau fondre sur lui, et perdit la tête …au sens propre… dans une douleur atroce… Pendant ce temps, un autre tenta de s’échapper par la porte d’entrée… mais à peine eu-t-il le temps de poser le pied à l’extérieur, que le glyphe tracée au sol se déclencha, projetant le roublard un mètres en hauteur, dans un volcan de flammes… Intitule de préciser qu’il était ensuite méconnaissable…
Le troisième tenta la porte de secours… Mais ne put aller plus loin qu’un maigre mètre, avant que ses membres se raidirent totalement et qu’il ne fût incapable d’en bouger plus aucun. Le jeune disciple s’avança alors lentement vers le Roublard, totalement terrifié et ne pouvant aucunement riposter, puis, enfonça sans aucune hésitation la pointe de sa hallebarde dans la gorge du malheureux. Il saisit sa hallebarde à 2 mains, puis d’un grand coup ferme et puissant, trancha de haut en bas l’individu, faisant céder au passage chaque côte de sa cage thoracique, et lui éventrant totalement l’estomac. Le pauvre homme s’écroula au sol, ses tripes se répandant peu à peu dans la mare de sang qui coulait sur les pavés de la ruelle… Trois roublard étaient donc mort. Il en manquait donc encore un. Où était-il passé ? Negreval était quasiment sûr qu’il n’avait pas pu s’échapper de la maison sans qu’il le voit. Il invoqua alors deux grandes masses d’eau dans ses mains et les envoya à l’intérieure afin d’éteindre l’incendie. Il passa prudemment sa tête pour voir ce qu’il y avait dedans, la rune s’été dissipée entre temps, et puis finalement retrouva le 4ème Roublard, encastré dans le mur du fond de la petite bâtisse, celui sur lequel le silo de flamme avait terminé sa course. Enfin… pas tout à fait à vrai dire, puis-ce que c’était ce pauvre roublard qui en réalité avait pris l’attaque de plein fouet, et avait été projeté la paroi. Le travail effectué, il remonta au sommet de la petite tour où Krougal, qui avait observé chaque moment de la scène l’attendait. « Mouai… bon travail… J’aurais bien été curieux aussi de voir ton style de combat directe plutôt que d’utiliser la ruse, m’enfin tu auras pleins d’autres occasions de me faire la démonstration. En attendant, c’était propre ça va. Allez vas donc sommeiller un peu. Nous irons refaire tes équipements demain puis-ce que tu ne porteras plus cette lourde armure de milicien maintenant que tu es dans nos rangs. Je ne te raccompagne pas, j’ose espérer que tu connaisses ta cité. » Puis Krougal disparue à nouveau dans une épaisse fumée noirâtre… Laissant Negreval, seul, rentrer chez lui… à l’autre bout de la cité… Avant de repartir, Negreval prit tout de même la peine d’aller fouiller la maison des 4 individus. Les bonnes habitudes ne se perdent pas, et venant de roublards, impossible qu’ils n’aient pas quelques trésors cachés par-ci par-là. Il décrocha chaque dalles du plancher, abattu chaque murs de l’intérieur de la maison et ausculta chaque recoins…à la recherche d’une quelconque cachette. Il finit par découvrir un petit coffret, caché dans une pierre composant l’imposante cheminée. Il y en avait pour une petite fortune à l’intérieur, sans nuls doutes plusieurs mois de salaires de milicien… Une fois le petit trésor trouvé, il prit la route pour rentrer à sa demeure, finalement content de sa journée. Par chance il put trouver encore un Zaapi (C’était rare à cette heure-ci) qui le raccompagna chez lui plus rapidement. Arrivé devant sa porte, il donna 10 kamas à son convoyeur, ramassa ses affaires et déverrouilla sa lourde porte d’entrée. Il prit à peine le temps de réactiver le glyphe protecteur de celle-ci après l’avoir refermé, et s’écroula sans plus attendre sur son lit, sans même retirer son armure, ni de ranger son butin… plongeant dans un profond sommeil pour le peu de nuit qu'il restait.
Dernière édition par Xxx-negreval-xxX le Lun 19 Oct 2015 - 21:00, édité 3 fois |
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Nombre de messages : 310 Guilde : Hawkeye Age : 30 Date d'inscription : 06/05/2012
MercenaireNombre de contrats: Xxx-negreval-xxX Nombre d'animations: Nombre d'élèves: | Sujet: Re: Negreval Drakiria - « Les alchimistes de l'Ombre » Mar 2 Oct 2012 - 18:53 | |
| XII Le pouvoir de l'Ombre
Le jour se levait ; il ne fallait pas trainer pour le jeune Féca, car il avait rendez-vous à la galerie marchande Pourpre, avant le début de la 10ème heure. Il se prépara rapidement; enleva son armure, et revêtit ses vêtements normaux, dont la cape de son père. Il ne garda que la cuirasse légère de l’armure, à savoir les gantelets, les bottes, la cote dorsale de protection avec le porte Hallebarde, et bien sûr celle-ci. Il mit dans une petite bourse à condensation astrale son butin de la veille, ainsi que toutes ses économies, prit 2 – 3 potions de soins, quelques runes magiques de combat, 8 dagues bien aiguisées qu’il rangea à leur place (2 dans les bottes, 2 dans le dos, 2 dans les avants bras et 2 à la ceinture) et se rendit au point de rendez-vous. Krougal l’y attendait impatiemment. « Aller, dépêche, nous avons tous tes équipements à refaire. » A peine arrivés, ils se rendirent chez le cordonnier, puis ce fût au tour du bijoutier, du tailleur, du forgeron, du sculpteur… Ses économies diminuaient rapidement ; il faut dire que Krougal ne lui faisait pas acheter les moins chères… Le choix de l’arme en revanche était libre. « Je t’ais très vu habile à la hallebarde hier soir, mais n’y a–t-il pas d’autres armes que tu manies bien ? Maintenant que tu n’opèreras presque plus dans la milice, tu peux prendre ce qu’il te plait. » « Ma foi… j’ai la maitrise de beaucoup d’armes à vrai dire ; haches, épées, arc, dagues, bâtons… Je ne sais que choisir pour me spécialiser. Je fais en fonction du moment, de la mission demandée, et ce que j’ai sous la main … » « Haha… prenons tout dans ce cas. » « ...Mais…heuu… » Negreval regarda sa bourse, au contenu déjà grandement allégé par les précédants achats… Krougal plongea sa main dans sa poche, puis ressortit une bourse remplie (de pierres précieuses) qu’il envoya au jeune Féca. « Y’aura assez je pense » En effet, il y en avait au moins pour autant que celle de Negreval, pleine, ce matin. Mais c’est bien ce qu’il fallait, les armes, un peu performantes coutaient très chères. « Merci… mais je n’ai pas de quoi te rembourser chez moi… » « Tu auras bien des occasions de le faire lors de tes prochaines missions ne t’en fais pas… » Après ces quelques mots, ils se rendirent dans une sombre petite ruelle proche de la place marchande. Krougal posa sa main sur un mur, prononça un mot que Negreval n’avait pas eu le temps de bien comprendre; puis des petites flammes jaillir de sa mains et pénétrèrent les joints du mur. Une porte, jusque-là insoupçonnée s’ouvrit alors, et nos 2 individus entrèrent. « Bonjour Virouar » « Ah tiens …ce bon vieux Krougal… quel mauvaise augure t’amène donc ici ?... » « Il me faudrait : -Une Hallebarde Simérienne double affutage, une main, avec manche amovible, prédispositions pyrotechniques et enchantement démoniaque. , Un Arc Hanne Obscure enchanté, modèle léger, Une épée Dragoeuf modèle dragoss Noirs et longue lame, et enfin huit dagues réceuses modèle démoniaco-chaotique, dont 6 affiliées au feu. Je pense que çà ira. » « Je dois pouvoir te trouver çà… installez-vous, installez-vous… pendant que je vais chercher dans ma réserve … hihihi… » De petite taille, tout comme Krougal, et vêtu d’une long cape, cet étrange personnage n’inspirait à première vu aucune confiance… il se déplaçait en boitant péniblement, soupirant et grommelant dans sa barbe… Néanmoins il portait lui aussi la marque de Rushu sur sa main et Krougal semblait le connaitre. Le petit homme revint une dizaine de minutes plus tard, les bras chargés d’armes bien plus grandes que lui. « Voila voilà…hihihi.. » Krougal arracha des mains la bourse de Negreval, et la lança, ainsi que la sienne, à Virouar. Le nain les vida sur son petit bureau, examinant une par une chaque pièce et pierres qu’elles contenaient. « Le compte y est » « N’as-tu pas aussi quelques runes d’invocations d’éléments, et de téléportation aussi à nous vendre ? » « Si…mais…ce sera plus chère…hihihi » Répondit-il joyeusement. Krougal décrocha alors la vieille Hallebarde du dos de Negreval, et la donna au nain. « Ca devrait faire l’affaire non ? Une hallebarde de milicien, plutôt neuve. » Virouar la prit sans hésiter, puis un petit sac remplit de ce que Krougal avait demandé.
Les deux hommes prirent alors tout ce qu’ils avaient acheté, puis s’en allèrent sans plus tarder. « Où allons-nous maintenant ? » Krougal prit une des runes de téléportation du sac, et la montra au jeune Féca. « N’avez-vous pas déjà le pouvoir de vous téléporter ? » demanda le disciple « En effet, mais ces runes permettent, une fois que tu maitrises la technique de téléportation des Ombres, d’augmenter considérablement sa portée. » « Arrazum » prononça Krougal, tout en attrapant le jeune Féca, avant de disparaitre tous deux de la sombre ruelle et se retrouver directement aux pieds de la terrible tour de Gisgoul. « Ah oui en effet… » Murmura Negreval Ils pénétrèrent dans les sinistres couloirs de la tour et se rendirent dans la salle des Sacrifices, rappelant au passage, d’assez mauvais souvenir au jeune Féca… A la différence près que cette fois-ci, il n’y avait qu’eux deux dans la salle. Krougal déposa tous les objets et les armes à côté de l’hôtel, et ordonna au disciple de se placer devant celui-ci. Comme…la dernière fois…
Negreval hésita un peu, puis s’avança finalement. « Poses tes main sur les 2 petites stèles dépassants. » Negreval s’exécuta. « Nous allons réveiller la marque du Seigneur. Ça ne devrait cette fois par être douloureux… au contraire…"
Grimsol nécrosa azarisse ! Soltantom sépras impel !
L’hôtel s’illumina d’un feu pourpré, dont une inquiétante aura démoniaque se dégageait. L’étrange matière composant l’hôtel avait le pouvoir d’absorber toutes sortes d’énergies, mais semblait aussi pouvoir être capable la redistribuer. Le feu fût absorbé par les 2 petites stèles où étaient posées les mains du disciple. La marque de Rushu inscrite sur celle-ci chauffa, jusqu’à en devenir rougeoyante et brûlante. Negreval aurait dût ressentir une grande douleur, mais au lieu de ça, une sensation pour le moins assez agréable s’empara de lui. C’était un mélange de haine, d’obscurité, de pouvoir… Une sensation indescriptible, et pour le moins inhabituelle, plaçant le disciple dans un certain état de "béatitude" (si l’on peut dire)… « La marque de Rushu se nourrit de l’Ombre contenue dans toutes choses. Elle agit comme un réceptacle à celle-ci et permet de canaliser son énergie, pour ensuite la redistribuer. Nous t’apprendrons à développer celle contenue en toi, pour ensuite t’en servir au combat.. telle une arme... Si cette marque orne chacun de nos objets que nous portons sur nous. Ce n’est donc pas par simple décoration ou dévotion envers Rushu. En effet, quel que soit l’endroit où elle est appliquée elle agira toujours de la même manière, et emprisonnera l’Ombre. De cette façon, nous allons t’apprendre comment enchanter des armes ou des objets avec celle-ci, pour les rendre encore plus puissants… Aller, ça suffit… …Hiiken ! » D’un seul geste de main les stèles s’arrêtèrent de délivrer leur énergie démoniaque. « Nous allons pouvoir commencer ton entrainement… »
XIII Treize mois d’occultisme
Nous sommes maintenant le 4 Flovor 627. Voilà plus d’un an que Negreval a rejoint les rangs du Culte de Rushu, et ne cesse de servir les projets de son Maître. Treize mois d’enseignements, d’entrainements, de rituels et de missions se sont écoulés. Le jeune Féca connaissait maintenant les bases du maniement de la marque de Rushu. Avec l’aide de son mentor, Krougal, il avait pu sceller le sceau du Seigneur sur tous ses équipements. La puissance que conférait cette marque était indescriptible, et tellement plaisante à manier pour un cœur aussi sombre que le sien. Même sa cape, héritée de son père, détenait désormais le sceau. Elle avait toutefois était quelque peu modifiée, pour en faire un vrai équipement de combat. Elle était maintenant entièrement recouverte de plumes de Corbeau Noir, aussi légères que celle de pious, mais plus dures encore qu’une armure de milicien. Il avait également appris à maitriser la téléportation des ombres (bien qu’il ne puisse encore se téléporter que sur de très courtes distances) -qu’il enviait tellement à Krougal-, ainsi que d’autres techniques. Il était certes encore jeune, - 18ans- mais il n’était désormais plus traité comme un enfant, et pouvait discuter d’égal à égal avec les autres membres du culte, du même rang que lui. Il pouvait de même participer aux missions officieuses et périlleuses qu’opérait le Culte.
Seul dans sa maison, il préparait la prochaine opération, qui le mènerait en plein de cœur de la cité Blanche. Les Bontariens avaient réussi à capturer un haut dirigent de Brâkmar, et étaient à l'heure qu'il est probablement entrain de l’interroger pour tenter de lui soutirer quelques informations sur notre cité. La milice et Mustam craignaient que cet incapable, riche et gras, ne révèle des informations capitales sur les plans de la cité, des techniques militaires ou autres éléments stratégiques. L’assassinat par la milice d’un haut dirigeant possédant beaucoup d’influences serait certainement mal vu au sein de la cité sombre, ce pourquoi le Culte de Rushu avait était sollicité pour effectuer cette mission. L’ordre de mission était clair: Réussir à infiltrer la milice de Bonta afin de trouver et assassiner le prisonnier. Brâkmar n’avait pas besoin d’un faible comme lui parmi ses rangs. Krougal et Negreval avaient été sollicités pour cette mission. Ils avaient rendez-vous à 16h00 devant le quai d’embarcation Brigandin. Krugal avait soudoyé un navigateur et son vaisseau pour les conduire, sous le blason Bontarien, aux portes de leur cité. Le voyage ne fut pas très long, et nos deux aventuriers survolèrent l’endroit convenu sous une pleine lune éclatante. Le plus dur restait à faire. « Bon, ralenti les moteurs, on saute. » «S’vous qui voyez. Moi, vous m’vez payé, faites s’que vous v’lez maint’nant. » « Comment çà on saute ?! » Réalisa Negreval choqué par la phrase de son mentor. « Tu sais utiliser la téléportation maintenant n’est-ce pas ? Eh bien sers-toi en. Quand tu seras en l’air, tu activeras une rune pour augmenter ta portée. Attends que nous ayons traversé les nuages tout de même, comme tu ne connais pas les lieux, il faut d’abord que tu visualises l’endroit où tu voudras te téléporter. » « Et si je me loupe… » «Tu meurs. Je te conseil de repérer le quartier des boulangers le plus vite possible. Plus tu attends, plus l’impact, même avec la téléportation, sera rude. Au mieux tu trouves une charrette de foin ou de céréales, au pire, atterris sur un toit, il sont généralement bien rembourrés et couvert de paille dans ce quartier. Sinon, tu mourras écrasé sur le pavé propre et froid de cette affreuse ville… un comble pour un démon… hahaha. Aller, on se rejoint à l’atelier des alchimistes j’ai un contacte la bas» Krougal attrapa ses effets, se plaçà en bordure de la petite embarcation, puis s’élança dans le vide. « Bien maître… »
XIV L’infiltration commence
Negreval regarda par-dessus bord, ils volaient bien au-dessus des nuages. Il ravala sa salive, refixa bien ses armes pour ne pas qu’elles se décrochent durant la chute, ravala une nouvelle fois sa salive, puis s’élança à son tour, le cœur battant, à travers les nuages. La chute était vertigineuse. Le vent soufflait à travers ses vêtements, l’humidité contenue dans les nuages, couplée à la vitesse, faisait ressentir une sensation de froid Descendrien sur son visage. Il sera fort dans sa main la rune, puis à peine eu-t-il passé l’épais nuage, se mit à chercher, affolé, le quartier des boulangers comme lui avait conseillé son mentor. Pas facile de voir correctement une fois la nuit tombée, et ce, même si la grande cité Bontarienne était abondamment éclairée. Il lui fallut plus de 4 secondes pour repérer le quartier. Mais aucun tas de foin en vue. Seuls les épais toits de chaume étaient praticables. Il n’avait plus de temps, il fallait se décider vite, car sa chute vertigineuse continuait et plus il attendait, plus il prenait de la vitesse. Il lança une armure élémentaire qui le protègerait en partie de l’impact, tout en fixant bien l’endroit de son « atterrissage », puis activa la rune : « Arrazum » Le Féca disparu alors du ciel, pour réapparaitre une dizaine de mètres au-dessus du toit qu’il avait fixé. Conservant la vitesse de sa chute, il s’écrasa inévitablement sur la petite maison, transperçant totalement le toit de paille, le plancher du grenier ainsi que ceux des 2 premiers étages, terminant sa course au fond rez-de-chaussée, sur une large sphère d’eau qu’il avait tout juste eu le temps de matérialiser pour amortir l’impact. Il se releva sans trop de peine, au milieu de tous les débris causés par l’impact et d’un nuage de poussière virevoltant. Une famille de 4 personnes habitait cette maison. La mère et l’un des fils avaient péris suite à l’effondrement des deux étages. Negreval ne devait laisser aucun survivant au risque de sonner l’alerte, bien que le vacarme assourdissant de l’impact eu certainement attiré bien des attentions. Le père et le second fils se trouvaient au rez-de-chaussée, ils étaient un peu sonnés et ne comprenaient pas ce qui s’était passé. Sans plus attendre, il lança un puissant tir de flammes au-dessus de la tête des deux inconnus, dans le but de faire écrouler le restant de plafond au-dessus d’eux. Les pauvres innocents furent totalement ensevelis sous les décombres qui commençaient à prendre feu. « Un simple accident domestique… hahaha…» Grâce à ses dons il activa un petit parchemin d’invisibilité et pu sortir de la maison, sans craintes d’alerter la milice de sa présence. Il s’éloigna peu à peu en direction du quartier des Alchimiste situé non loin de là, laissant la pauvre bâtisse au loin prendre feu. Les nombreux toits de chaume du quartier n’arrangeaient rien à la chose, et le feu se propagé rapidement d’une maison à l’autre. « Voilà qui devrait occuper la milice un moment … » Se dit-il. Il retrouva Krougal, comme convenu, au point de rendez-vous. Celui-ci discutait discrètement avec son informateur, lui livrant les plans de la milice, ainsi que les tours de gardes et les positions des forces armées dans la cité. « Ah bah bravo… discret hein notre infiltration… Regarde-moi çà, les flammes se voient à trois quartiers à la ronde… remarque… ce n’est pas plus mal, ça nous allègera de quelques miliciens. J’espère que tu n’as rien laissé sur ton passage. » « N’ayez craintes… après tout…il ne s’agit que d’un pur accident domestique… » Répondit ironiquement Negreval, ce qui eut le mérite de décrocher un petit sourire très discret à son maître pourtant de nature sinistre. « Aller en route … La milice n’est pas loin. Nous passerons par les égouts, ce sera plus discret. L’entrée est au coin de la rue»
XV Juste en dessous
« Bonta vu du dessous ... je m’attendais à retrouver un réseau hideux et sombre de canalisations… et regarde-moi ça ! Ce n’est pas possible, il fait grand jour tellement ils sont éclairés, même la nuit ! Les tuyaux sont niquels, l’eau est presque claire, et même les rats qui habitent ici sont propres … » « Allez perds pas de temps, avance et restes sur tes gardes, la milice n’est plus très loin… »
20 minutes plus tard.
« Voilà nous y sommes. » « Heuu… mais c’est une impasse…« « Oui, mais juste au-dessus se trouve les quartiers de la prisons où est enfermé le traitre. Enfin … au-dessus … au-dessus … quinze mètres de gravats au-dessus tout de même… » « Quinze ?? On traverse çà comment ? » « …Bonne question… » « Quoi, vous n’as rien prévu ?! » « Et bien... je dois t’avouer que non, j’espérais trouver en chemin … mais je n’ai pas trouvé haha ! ». « … » Negreval regarda attentivement le cul de sac dans lequel ils étaient. « Ces canalisations-là juste au-dessus, où ...de …heuu … l’eau ? S’échappe. Elles mènent dans les quartiers de la prison de la milice ? »
Krougal regarda son parchemin. « Normalement…. Oui, mais si tu espères passer dans un trou aussi petit … hahaha ! Bonne chance ! » « Moi, non je ne compte pas y passer. En revanche… mon Araknée … » « Et alors ? Ça m’étonnerait que ta petite bébête réussisse à massacrer 15 mètres de gravats... » « Elle non, mais les 30 parchemins explosifs que j’ai emmené en revanche… Elle les dispersera tout le long des tuyaux au-dessus de notre tête, de façon à faire exploser toute la structure en même temps, lors du moment venu. » « Mais ça va être horriblement bruyant ! Tu veux faire effondrer 10 mètres carrés de sols, sur 15 mètres de profondeur c’est ça ? » « La profondeur de leur prison atténuera une petite partie du bruit … mais effectivement cela risque de faire un bouquant de Rushu. Mais vous avez une autre idée maître ? » « A vrai dire… non. Allons bon, va pour la démolition. Tu en as pour longtemps à faire placer à ton Araknée tous les parchemins ? » « Je pense une bonne heure au moins… oui … » « Bon de toutes façons, on devrait être assez tranquille ici. » « Aller, je commence. Invocation !!! » Le Féca frappa le sol de sa main, faisant apparaitre un glyphe, puis dans un nuage de fumée, l’Araknée.
XVI Sonner l’alerte
Une heure plus tard.
« Bon alors ça vient ? » « Oui oui, encore 5 parchemins… ...et Merde ! » « Quoi don…c...Raah une patrouille arrive, mais ce n’est pas possible, ils gardent même leur égouts ??!! » « On est coincés, c’est sans issue de notre côté. Je peux bien me rendre invisible ... mais pas vous. » « Tempi plus le choix. Engageons le combat. Enfin, moi je m’en occupe. Continue ton travail. »
« Par ici, j’ai entendu des bruits ! Prévenez les autres patrouilles ! » « Oui chef ! » Une demi-douzaine de miliciens sortirent du croisement, et chargèrent en direction de nos deux Brâkmariens. « Cinq miliciens … Je devrais m’en sortir. Faut juste faire attention qu’ils ne blessent pas le petit. Yaaaaaaaaaaa » Dégainant son marteau, Krougal fonça dans le groupe de miliciens. Le combat était à peine engagé depuis quelques minutes, qu’une seconde patrouille … puis une troisième …et une quatrième arrivèrent sur les lieux. Ce n’était pas moins d’une trentaine de miliciens qu’il fallait maintenant combattre. « Ohh merde…! » S’exclama Krougal « Bon on a plus le temps Negreval, fais tout sauter !! » « Mais… » « Pas le … » « Zouuffff » Krougal fût coupé dans sa phrase et esquiva de justesse un coup de hallebarde qui passa à quelques centimètres de sa tête. « Pas le temps je t’ais dis ! Je ne tiendrais pas !!! » Negreval lança son armure terrestre pour se protéger des décombres, puis alla se mettre à l’abri. « Détonation !!! » Une intense lumière jaillit de la jointure des pavés constituants le plafond, ainsi que des canalisations le traversant, suivit d’un fracas assourdissant. L’onde de choc était telle qu’elle se propagea à travers la moitié des égouts. La poussière virevoltait dans tous les sens, et les gravas avaient même été propulsés jusqu’où Krougal et les gardes se battaient. Ce dernier s’été réfugié au plafond pour éviter l’onde de choc. Les miliciens eux n’en avaient pas fait autant, et se retrouvèrent coincé pour la plupart sous l’éboulement. Negreval quand à lui, avait été propulsé par le souffle de l’explosion dans l’angle du mur. Son armure l’avait bien protégé, mais il lui fallait maintenant s’extirper des débris. « Aller dépêche toi y’a plus de temps à perdre. » « Libération ! » Immédiatement, les bloques le recouvrant furent alors tous repoussés. « Allons trouver ce scélérat. » « Arrazum ! » Les deux complices se téléportèrent en haut du gros gouffre, directement dans la prison. « Fais attention, les pierres de ses murs absorbent l’énergie. Toutes magies et sortilèges seront inutilisables. » « Pas de soucis » Le féca dégaina alors son épée et se mit à la recherche de sa cible. Un court instant plus tard : «Trouvé ! » s’écria le Féca. « Nan pitié !! naaan !!! » Se lamentait sa victime, qui avait vite compris ce qui se passait, et implorait sa clémence. « Crève vermine ! » Le féca prit un peu de recul, puis, de toutes ses force, asséna un grand coup d’épée dans la tête du pauvre malheureux, qui se décrocha dès lors de son buste, dans un craquement d’os brisés abominable, pour finir par terre, à rouler dans la marre de son propre sang jonchant le froid sol du cachot… « On s’arrache Negreval ! » « Heu…oui, oui, bah pour sa tête c’est fait en tout cas ! » Dit en rigolant le féca, courant vers le trou menant aux égouts. Aussitôt retourné dans le dédale des égouts, Negreval s’arrêta. « Que fais-tu ? Dépêches-toi, il n’y a plus de temps à perdre, nous allons y rester sinon. » « Détonation !!! » A ces mots, une grosse explosion retentie au loin. Elle semblait venir de la salle centrale de la prison. « Qu’est-ce que… » « J’ai pris soin de placer mes quelques parchemins explosifs restant sur la porte de la prison avant de partir. A l’heure qu’il est, tous les prisonniers doivent être entrain de tenter de s’échapper dans la milice, semant une joyeuse pagaille à travers celle-ci. Ça devrait un peu les occuper. » « Hahaha ! Excellent. Bon aller on remonte, la sortie est dans 30 mètres. »
XVII L’éveil du démon
Krougal sauta au plafond en direction de la lourde plaque d’égout donnant sur le quartier des bouchers, puis d’une puissante frappe perfora l’épaisse couche de fer. Les deux brâkmariens sortirent des égouts, mais à peine avaient-ils eut le temps de poser le pied sur les pavés qu’une escadrille de miliciens les attendait. « Que la fête commence » murmura Negreval tout souriant. « Grismsol nécrosa spectrum ! » Soudain, une étrange fumée noirâtre commença à s’échapper des habits du jeune féca. Elle formait une sorte d’aura tout autour de lui, semblable à première vue à ses armures élémentaires, mais pourtant tellement différente. Celle-ci transpirait la haine, la désolation et le chaos. Elle était d’une telle froideur, que l’herbe et les fleurs aux pieds du Féca semblaient faner, et que la lumière de l’éclairage des rues arrivait à peine à pénétrer. « Rhhhaaaaaaaaaa !!! » Le féca poussa un grand cri tout en serrant son poing gauche. La fumée s’échappant s’intensifiait, et épousait maintenant parfaitement sa forme, à quelques détails près. Deux cornes de fumée se matérialisèrent sur la tête du disciple, ainsi que 2 majestueuses ailes dans son dos.
Soudain, il décrocha son épée de son épée, et sans attendre s’élança à l’assaut des miliciens, pouvant enfin tester sur eux, les fruits de son entrainement. Sa vitesse avait fortement augmenté, son habileté aussi, ainsi que sa force. Aussi étrange que cela puisse paraitre, cette fumée n’en était pas une, et semblait solide. Un milicien imprudent tenta de prendre le féca à revers, mais, sans même se retourner celui-ci arrêta le coup de hallebarde avec une de ses ailes. L’arme fût brisée, et le milicien projeté plusieurs mètres derrières, tandis que Negreval continuait de combattre les quatre miliciens devant lui. Il se baissa pour éviter un coup, s’élança sur le côté, puis fondit à ras du sol, sur deux des miliciens. En une seconde, il lança son épée sur un troisième, dont celle-ci perfora le crâne, et décrocha ses deux dagues de sa ceinture, pour finalement les planter dans les cuisses des deux gardes faces à lui, qui s’écroulèrent aussitôt. Krougal arriva par les airs, brandissant son lourd marteau, qu’il fracassa sur la tête d’un des deux miliciens couché, si fortement que cette dernière enfonça de plusieurs centimètres les larges pavés du sol, avant d’éclater propulsant cervelle et sang sur trois mètres autour d’elle. Krougal s’essuya rapidement le visage d’un geste de sa manche, puis décrocha d’un coup de pied le marteau encastré dans la carcasse du pauvre homme, le fit tournoyer d’un ou deux tours, puis enfonça le manche de celui-ci (Orné d’un pic) dans le cœur du second, sans même prendre la peine de le regarder. De son côté Negreval avait déjà engagé le combat avec la seconde patrouille qui venait d’arriver. Krougal fit un geste de la main : «Ralentissement ! » Aussitôt, les ennemis que Negreval combattait commencèrent à perdre énormément en vitesse. Le féca en profita pour tracer un puissant glyphe enflammé sous leur pied, puis sauta sur le toit d’une petite bâtisse pour déclencher le torrent de flammes.
Le brasier n’avait pas terminé de déverser son feu ardent, que de sur son toit, le féca senti une dague fondre à toute vitesse sur lui. Il l’esquiva de justesse en se baissant, et se retourna dans la direction d’où celle-ci venait. Mais à peine eut-t-il tourné la tête qu’un puissant iop vêtu d’une armure de la garde d’élite Bontarienne, se dressait devant lui. Surpris, le Féca eu tout juste le temps de rabattre ses ailes devant soi, et n’eut pas d’autres choix que d’encaisser de plein fouet le coup de l’inconnu. La karnak du grand Iop s’abattu d’une force terrible sur sa cible. Les ailes de fumée noire se craquelèrent puis cédèrent en poussière sous la puissance du coup, et l’épée empala brutalement les armures du féca, propulsant ce dernier dans les aires, deux pâtés de maisons plus loin. L’impact fût rude. Negreval se releva tant bien que mal. Il n’avait plus assez d’énergie maléfique pour reconstituer son aura et ses ailes. Son entrainement de jusqu’à présent ne l’avait encore jamais mené à l’activation de cette énergie sur une aussi longue période. Les effets secondaires de ce manque d’expérience commençaient à se faire ressentir, ses membres semblaient comme le brûler de l’intérieur.
Un peu sonné, il releva doucement la tête, mais avant même qu’il réalise la distance qu’il avait parcouru dans les airs, son ennemis se dressait déjà de nouveau devant, deux grandes ailes blanches luminescentes déployées, brandissant sa grande épée avec laquelle il s’apprêtait à assener le coup fatal… Sans son pouvoir, et sans ses armures magiques, Negreval était maintenant à la merci de son bourreau…
XVIII La fin
Le puissant impact fracassa la moitié de la façade de la maison dans un éclat de roche abasourdissant, avant de se perdre dans la tranquillité de la nuit. Un calme étrange s’empara de la scène. Plus aucun bruit ne semblait paraître, comme si le temps s’était soudainement arrêté. Krougal réapparut soudainement, quelques maisons plus loin, le jeune féca qu’il venait de sauver, dans ses bras. « Ca suffit pour cette fois…Horus et Adria ne t’ont pas confié à moi pour que tu succombes… » Murmura-t-il, le disciple évanoui sur l’épaule, avant de prendre la fuite, en direction de la porte Sud de la cité Blanche, où deux chasseurs de primes montant de fières dragodindes, les attendaient, afin les escorter jusqu’aux porte de Brâkmar.
[Quelques heures plus tard, au fond d’une cave secrète du quartier des bouchers.]
« Il est drôlement amoché dis-moi. Tu étais censé veiller sur lui… » « Je sais, il y a eu quelques… complications disons. Mais ne t’en fais pas. Tout s’est passé comme prévu, et il s’est éveillé au Pouvoir ». « Bien… Je ne voudrais pas faillir à la tâche que nous a laissé son père… » « Tout se déroulera selon sa volonté, ne vous en faites pas. Les préparatifs sont terminés. Le garçon est prêt et notre Culte a pleinement remplit sa mission. Il est temps de passer à la prochaine étape. » « Oui… Cette attente n’a que trop durée. La confrérie Pourpre ne peut plus se passer des secrets que son père a emporté avec lui dans sa tombe… Notre avenir repose sur ce garçon. Espérons qu’il soit à la hauteur… » « Il le sera. Il le faut.» « Bon, si la marque s’est autant réveillée, alors son sang s’est assez imprégné. Dès qu’il sera réveillé, amènes-le au repère 41. Je t’y attendrais. » « Bien Maître Oridri. »
[Plus tard] « C’est ici ? » demande Negreval. « Oui » « Tu ne m’avais encore jamais emmené à ce repaire… » « A vrai dire… je n’ai jamais amené personne ici. Très peu connaissent existence, et encore moins sa localisation. » « Ah… Qu’a-t-il de spécial ? » « Tu le sauras bien assez tôt. » A ces mots Krougal posa sa main en plein centre d’un hôtel sur lequel brulait un feu pourpré, et une trappe jusque alors insoupçonnée s’ouvrit à travers le sol, éventrant les larges dalles de pierre.
« Mais qu’est-ce que… » « Malsoir Negreval… » « ?! » Dans la pénombre de la pièce, le jeune féca n’avait pas remarqué l’inconnu lui adressant la parole ». « Tu peux nous laisser Krougal. A présent, je me charge du reste. Ta mission s’achève ici même. »
Negreval ne savait que dire. Il se contentait de regarder attentivement, la pièce étrange dans laquelle il se trouvait. Odeur irritantes, potions en tout genre, instruments douteux, alambiques interminable, ingrédients inconnus… Qu’était donc réellement cet endroit ? «C’est… » « Un laboratoire oui. Un des laboratoires de ton père… voir même de tes ancêtres plus généralement. » « Mon père ? Mais il est mort… mort en vulgaire serviteur… Un déshonneur pour moi. Une tare inguérissable... une h... » « Tais-toi. Ton père était tout sauf çà. Tu ne sais rien de lui, et ce n’est pas ces vulgaires bouts de registres falsifiés que tu as pu lire dans les archives de la milice, qui renseignent sur ce qu’il était réellement. » « Et puis d’abord qui êtes-vous ? » « Je suis Oridri, fondateur originel de la Confrérie Pourpre, et ton père était mon plus fidèle bras droit… et ami. » « Il faisait… » « Oui, il faisait partie des nôtres. Il était juste en infiltration. A défaut d’être le plus brillant des infiltrateurs, il était sans conteste le plus brillant de nos alchimistes, et ce que tu vois ici, sont les fruits de son travail. Tout ceci te revient de droit désormais… et bien plus encore... Ton père a emporté avec lui tout son savoir et des générations de recherches. Emporté ponctuellement du moins... C’était quelqu’un de très prévoyant, il avait tout préparé depuis bien longtemps. » « Préparé quoi ? » « Toi » « Moi ? » « Tu es la clé du futur de notre mouvement. Il a emporté ses connaissances avec lui, mais il t’a laissé toi, dans l’espoir que tu reprennes sa place… Et que le jour d’aujourd’hui arrive. Le jour où tu sois en mesure d’utiliser la stèle. » « Mais je n’y connais rien… Pourquoi moi spécialement ? Aussi puissant que vous semblez l’être vous n’arrivez pas à l’utiliser ?» «C’est à toi et toi seul que revient cet héritage, et de toutes manières, il n’y a que toi qui puisse l’utiliser. Ton père a prévu bien des sécurités pour empêcher que ses travaux ne tombent entre de mauvaises mains, et entre autre celle de devoir posséder obligatoirement son sang… donc toi… Et d’avoir éveillé la marque… Il est temps pour toi de connaitre toute la vérité… Pose tes mains sur cette pierre dans le mur, ne bouge pas, et laisse toi guider. » Oridri plaça le Féca à l’endroit prévu à l’effet, et commença le rituel. Un glyphe rouge vif se dessina alors sur le sol, et une lumière aveuglante illumina le féca. Une étrange sensation envahie son corps et son esprit, avant de plonger le féca dans un profond sommeil. A son réveil, rien ne sera plus jamais comme avant...
Dernière édition par Xxx-negreval-xxX le Mer 24 Oct 2012 - 12:09, édité 4 fois |
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MercenaireNombre de contrats: Xxx-negreval-xxX Nombre d'animations: Nombre d'élèves: | Sujet: Re: Negreval Drakiria - « Les alchimistes de l'Ombre » Mer 24 Oct 2012 - 12:12 | |
| ( Suite à venir )
Edit: Ajout du chapitre XVIII: "La fin"
[J'éditerais ce message pour mettre à la suite du début de l'histoire, les nouveaux chapitres, pour pouvoir tout lire d'une traite sans avoir à chercher dans le topic] |
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Nombre de messages : 310 Guilde : Hawkeye Age : 30 Date d'inscription : 06/05/2012
MercenaireNombre de contrats: Xxx-negreval-xxX Nombre d'animations: Nombre d'élèves: | Sujet: Re: Negreval Drakiria - « Les alchimistes de l'Ombre » Lun 19 Oct 2015 - 21:02 | |
| Relecture et profondes corrections de l'ensemble des chapitres actuels + refonte et enrichissement de de l'ensemble des illustrations/images. |
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| Sujet: Re: Negreval Drakiria - « Les alchimistes de l'Ombre » | |
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