Nombre de messages : 2 Age : 31 Date d'inscription : 01/08/2012
| Sujet: Chant VI - Les conséquences Mer 1 Aoû 2012 - 21:59 | |
| Durant son périple à travers tout le monde des Douze, elle interrogea les Grands, les criminels comme d’innocents enfant. Son savoir ne cessait de grandir ainsi que la Bibliothèque d’Amakna. Les Maîtres ne regrettèrent pas le fait de l’avoir choisie, elle qui était humaine.
Cependant un jour, Buhorado en personne, ou plutôt l’âme de Buhorado l’emmena dans l’au-delà spirituellement :
« Diverses langues, et horribles jargons, Mots de douleur, accents de rage, Voix fortes, rauques, bruits de main avec elles, Faisaient un fracas tournoyant Toujours, dans cet air éternellement sombre, Comme le sable où souffle un tourbillon. Et moi, qui avais la tête entourée d’ombre, Je dis : « Maître, qu’est ce que j’entends ? Qui sont ces gens si défaits de souffrance ? » Et lui à moi : « Cet état misérable Est celui des méchantes âmes des humains Qui vécurent sans infamie et sans louange. Ils sont mêlés au mauvais chœur des anges Qui ne furent ni rebelles à Dieu, Ni fidèles, qui ne furent que pour eux-mêmes. Les cieux les chassent, pour n’être pas moins beaux, Et le profond enfer ne veut pas d’eux, Car les damnés en auraient plus de gloire. Le monde ne laisse pas de renommée pour eux, Miséricorde et justice les méprisent : Ne parlons pas d’eux, mais regarde et passe.»
Cire-Nh se réveilla en sueur, elle avait aussitôt compris le message de Buhorado. Elle n’était qu’une humaine. De plus elle ne prie aucun Dieu, et pire encore, elle cherche les secrets les plus enfouis par les Dieux eux-mêmes.
« C’est la souffrance des ombres Qui sont ici, qui peint sur mon visage Cette pitié que tu prends pour la peur. »
Elle resta ici, sans parler, osant à peine respirer, à contempler le mur en pensant à la suite de son existence. Fallait-il vivre tranquillement mais ignorant ? Ou souffrir mille s tourments mais sourire intelligemment ? Elle s’habilla, noua la cape autour de son cou, mit l’amulette qui lui confère son titre et se dirigea vers la bibliothèque d’Amakna.
A peine entra t-elle que les Maîtres Hiboux savaient qu’elle avait subit le rituel, avec un sourire triste Harry stote commença :
« A présent commencent les notes douloureuses A se faire entendre ; à présent je suis venu Là où les pleurs me frappent. »
Il poursuivit en lui disant qu’il fallait qu’elle arrête, que ce n’était pas une vie pour une humaine. Et surtout ils ne voulaient pas que par cet avertissant elle développe une haine à l’égard du monde et devienne brâkmarienne. Il en parlait avec crainte et peur :
« Tout comme leurs ailes portent les étourneaux, Dans le temps froid, en vol nombreux, Ainsi ce souffle mène, de ça et de là, De haut en bas, les esprits mauvais ; Aucun espoir ne les conforte, D’aucun repos, et même de moindre peines. »
Prise d’émotions Cire-Nh s’effondra en larmes, soutenue par les Gardiens. Elle se redressa et clama haut et fort que si les Dieux punissent les humains pour simplement essayer de savoir, elle ne se laisserait pas faire ! Qu’elle découvrirait leurs secrets et ainsi tout le monde connaîtra la verité !
Cire-Nh repositionna son amulette et sorti de la Bibliothèque sous le regard choqué mais compréhensif des Hiboux.
A SUIVRE. |
|