Nombre de messages : 1 Age : 31 Date d'inscription : 18/06/2012
| Sujet: Carnet d’histoires d’un chasseur de légendes Lun 18 Juin 2012 - 19:00 | |
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Premier pas sous la Blanche.
Les douces et dansantes premières lueurs de l’aurore qui se lèvent petit à petit derrière les grands remparts de pierres blanches. L'aube orangée illumine la bruine matinale et amène le doux parfum des champs par-delà le mur qui fait obstacle. Ce calme et cette douce quiétude qui pèse sur la cité blanche. Sortant peu à peu de son sommeil la cité s’apprête à reprendre vie. Les plus courageux marchent déjà debout à préparer leurs étales pour la journée. Journée qui s’annonce sous un bon et éclatent jours. Comme ce d’avant. Une ville qui paraît agréable, en paix. Sans soucies, on pourrait même en oublier cette guerre avec la pourpre. Aucune attaque depuis des jours, les miliciens ne perdent leurs soldes dans les tavernes qui s’en réjouissent. Sur un ancien fut de bière vidée la veille, a quelques pas derrière la taverne gît un homme. Ses ronflements braillent cassent la douce mélodie du matin, un filet de bave coulent au travers sa barbe fraîche et mal taillé scintillent sous les éclats de la lumière dans la rosé du matin. Au derrière cette broussaille le visage d’un homme plutôt jeune et encore non marqué de ces années, seuls les restes de la guerre tracent à quelques endroits le blanc de sa peau. Dans sa position ridicule il se réveille d’un sursaut et s’étale dans un bruit assourdissant de tout son long. Face contre terre dans un grognement l’homme tente de reprendre ses esprits, embrumés par l’alcool ingurgité la veille. Sa respiration saccadée, à demi bloquée par le pavé froid de la ruelle sur qui couvre sa bouche et bloque son nez. Dans un geste maladroit l’homme se relève tant bien que mal accroché à la gouttière de la maison voisine. Hissé de toute sa hauteur l’homme retombe à genoux et se penche rapidement en avant sous les spasmes de son ventre pour vomir une flaque d’un mélange de bille et de résidu de bière. Suite à la souffrance de cet acte l’homme s’affale dos au mur et inspire longuement frissonnent il reprend peu à peu ses esprits. Les quelques souvenirs de la dernière soirée de beuverie, en quelques flashs traverse sa mémoire pour lui laisser une douleur amère, une migraine due à l’abus d’alcool. Il passe sa main le long de sa joue barbue, tentent de retrouver ses sensations. Il ferme les yeux quelques instants, inspire une dernière fois fortement et tente à nouveau de se levé, debout un regard vitreux vers le ciel de plus en plus lumineux. Un grognement puis un crachat pâteux sur le sol, l’homme commence à tituber s’aident du mur pour quitter la ruelle. S’en suit un long et périlleux trajet, sous l’ombre des bâtiments, jusqu'à un tonnelet emplie d’eau de pluie récolté de la plus de semaine extérieur. Plongent sa tête de tout son fond se tenant au bord du tonneau, la fraîcheur de l’eau qui redonne vie petit à petit à ses sens. D’un souffle recrache toute l’eau infiltrée dans ses narines et sa bouche durent la manœuvre. Temps d’arrêt puis nouveau regard vers le ciel, où l’on voit le soleil maintenant bien au-dessus des remparts. Dans un long soupire l’homme reprend sa route, cette fois vers la tour qui permet de monter sur les hauts remparts. De sa démarche incertaine parcourent le chemin sous le soleil montant, à travers la rue qui ce remplie petit à petit de coursier, aventuriers ou autres gens en tous genres. Après quelques hauts de cœur, dû aux émanations d'odeurs fétides de chair morte de provenance du quartier des bouchés. L’homme arrive enfin aux pieds de la tour, du bas de celle-ci on entend déjà le chef de la troupe en garnison gueuler à en perdre haleine sur ses soldats, des ordres ou simplement des réprimandes. Dernier moment d’hésitation avant de se lancer. L’homme entre et file directement dans une petite salle sans lumière ni fenêtre pour changer sa tenue sale et imbibée d’alcool, de nourriture, de poussière et de vomi, contre une tenue fraîchement nettoyer, aux couleurs de la Blanche. Sans plus attendre et en cachant comme il peut les restes d’effets de l’alcool l’homme montre quatre à quatre les escaliers de la tour et arrive essoufflé et haletant en haut, le coude posé sur la pierre chaude chauffé par les rayons du soleil. l’homme reprend son souffle avant la confrontation avec son supérieur. D’un regard dans sa direction le grand gaillard qui porte les galons mugis et se dirige dans la direction de l’homme proférant des insultes à un débit hors du commun. Mains sur le col du soldat, rouge de colère, le chef lui ordonne entre deux insultes de retourner dans la tour, sous la pluie de postillons. Honteux de la réprimande, mais sans autre choix, le soldat retourne sur ses pas et suit l’ordre de son chef. Arrivé en bas dans l’autre salle aussi sombre que la première, à la recherche a tâtons d’une chandelle ou deux L’homme s’installe enfin sur un tabouret, prend dans sa main droite une petite lame, de sa main gauche une patate, et commence la sanction fastidieuse. Voilà les premiers faites d’arme d’un milicien, qui prendra peut–être du galon. Son nom pourquoi le donner, je ne me souviens que de son diminutif. Am’, que le chef avait gueulé du haut du rempart. |
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